Des aides financières pour les entreprises impactées par les effets du COVID-19

Le plan prévoit par entreprise, une aide à la trésorerie d’un montant maximum de 1,5 million de francs ou/et une aide exceptionnelle au maintien de l’effectif salarié, dans la limite de 10 millions de francs.

La présidente de la province Sud, Sonia Backes, a signé dès le vendredi 3 avril les premiers arrêtés du Plan d’urgence COVID-19 accordant les aides financières à des entreprises, suivis par d’autres signés le 10 avril. 

De plus, pour parer au plus pressé « Des subventions d’urgence sur une base forfaitaire ont été mises pour les entreprises de 0 à 2 salariés. Au-delà de 2 salariés, l’intervention provinciale est calculée au cas par cas et versée dans les meilleurs délais », précise Raphaël Larvor, le directeur de l’Économie de la Formation et de l’Emploi (DEFE).

À ce jour, environ 4 800 dossiers ont été déposés. « Compte tenu du nombre important de demandes et de nouvelles procédures à mettre en place, nous avons mobilisé des agents d’autres directions provinciales pour renforcer l’équipe de la DEFE. Nous comprenons bien sûr l’urgence de la situation de chacun. » 

Un soutien financier qui arrive à point nommé

Les plus touchées en cette période sont évidemment les petites et moyennes entreprises davantage exposées à une gestion de trésorerie à flux tendu. Pour Michèle Jaeger, formatrice en santé et sécurité au travail, dont l’activité démarre à peine, le confinement tombe mal. « J’ai démarré mon activité en septembre dernier. À cause du confinement, les formations que j’avais prévues ont été annulées. » L’aide de la province Sud à hauteur de 120 000 F lui permet au moins de payer ses charges. « J’ai 150 000 F de charge fixe minimum tous les mois, cette aide me permet d’alléger mes charges pour un mois. Cela m’enlève une épine du pied ! »

Mais même lorsque le confinement sera levé, la formatrice sait déjà que cela ne va pas être évident de sortir la tête de l’eau. « Je vais sûrement être pénalisée plusieurs mois après le confinement, car la formation ne sera pas une priorité pour les entreprises. » En attendant que son activité reprenne, elle envisage dès la fin du confinement de faire de la prospection.

Les charges sont ce qui pèse le plus pour les petits entrepreneurs. C’est aussi le cas de Stéphane Thomas, cofondateur de La Caravane, un espace de Coworking. « Le confinement impacte notre activité parce que certaines entreprises ne peuvent pas utiliser notre espace durant cette période et par conséquent ne peuvent pas payer leur pack. Nous avons un objectif de rester en équilibre sur le plan budgétaire. C’est-à-dire que les charges sont réparties sur l’ensemble des entrepreneurs. Or, nous n’avons pas pu anticiper cette crise. »

Lui aussi a reçu une aide de 120 000 F. « C’est parfait, on ne s’attendait pas à plus et cela nous permet de couvrir la plus grosse charge : le loyer. »

Au-delà de l’aide financière, pour l’entrepreneur, « c’est avant tout une aide morale. Nous faisons partie des entrepreneurs qui ne demandent jamais d’aide, et si nous le faisons, c’est parce que nous sommes envahis par un certain nombre de problèmes d’ordre divers. Si nous n’avons pas eu le soutien de la Province, nous aurions mis les entrepreneurs en cessation et nous aurions redémarré plus tard à zéro. »