Huit projets ont été soumis samedi dernier au jury du concours Courts contre la montre. Cette séance de pitchs, soutenue par la province Sud, vise à aider les participants à développer leur projet de court-métrage.
« Courts contre la montre est né en 2014 avec l’idée de proposer une aide en amont des projets. Tous les concours du Festival de La Foa récompensent des films déjà faits, alors il nous semblait aussi important de pouvoir accompagner les idées », explique Delphine Ollier, déléguée générale du Festival du cinéma de La Foa, et membre d’un jury qui compte également diffuseurs et institutions. Ce samedi matin, l’ambiance est décontractée : « Le jury est attentif, bienveillant et heureux d’écouter vos projets ! » lance Delphine Ollier à la petite dizaine de candidats.
Chacun son style et sa stratégie au moment d’aborder l’épreuve fatidique ! Les habitués font valoir leur expérience, leur capacité à anticiper les frais et la logistique, tandis que les novices misent sur la spontanéité et l’enthousiasme. Certains choisissent de nous embarquer directement dans leur histoire, d’autres préfèrent mettre en contexte. Ces sept minutes sont comme une carte blanche pour permettre au public et au jury d’entrer dans l’univers des participants.
A 17 ans, Lucas Claeyssen, en 1ère L option audiovisuelle au Lycée Lapérouse, était le benjamin. « J’aimerais faire un court-métrage dans des conditions professionnelles, après en avoir fait plusieurs de façon amateur, explique le jeune homme dont le scenario aborde la problématique de l’alcoolisation de la jeunesse. C’était ma première expérience devant un jury, puisque je n’ai même pas encore passé d’oral blanc ! »
Roland Rossero, pourtant un habitué du festival, annonce tout de go au jury que le dispositif Courts contre la montre est pour lui un « baptême du feu : je pensais que ça ne s’adressait qu’aux jeunes ! » Son projet Foutu week-end, troisième volet d’une collaboration avec Simane Wenethem, traite également d’une « descente aux enfers » alcoolisée… Pour Odile Dufant, qui venait défendre son Île des chevaux sauvages, « c’est une opportunité extraordinaire d’être suivie, d’avoir des coachs et de pouvoir se projeter dans le temps. »
Frédéric Rabaud et Clotilde Gourdon, inscrits à la dernière minute, ont intitulé leur projet 52 mètres plus tard, pour faire référence à un futur proche marqué par la montée du niveau des océans. « C’était super stressant, confient-ils avec un large sourire après l’épreuve. On aime notre projet, alors on a envie de bien le défendre ! Le fait d’être un duo c’était peut-être plus facile, tout comme celui de passer en dernier… »
Jusqu’à quatre projets pourront être soutenus, pour une enveloppe maximale de 1,6 millions de francs. Verdict samedi 7 juillet, lors de la cérémonie de clôture du festival de La Foa.