Une série-phare en tournage en Nouvelle-Calédonie

Sept millions de téléspectateurs en moyenne. Plus d’une cinquantaine de personnes (techniciens et comédiens) sur le plateau de tournage chaque jour. Un coût estimé à plus de 107 millions de francs par épisode… Difficile d’éviter la compilation de gros chiffres quand on évoque la série Section de recherches, série française qui fait partie des plus regardées en Métropole, et qui s’apprête à poser ses caméras pour deux épisodes dans nos décors calédoniens !

La province Sud, par l’entremise de son BAT (bureau d’accueil de tournages), a facilité les démarches pour les équipes de production et de tournage, basées habituellement dans la région de Nice. Le Fond de soutien à la production audiovisuelle a attribué 18 millions de francs d’aide, pour un « retour sur investissement » direct estimé à 71 millions pour le Caillou. Sans compter les bénéfices à plus long terme : « C’est une occasion exceptionnelle pour la Nouvelle-Calédonie d’être vue à l’extérieur, dans la lucarne de la télévision, se réjouit Martine Lagneau, 1ère vice-présidente de la province Sud notamment en charge de la culture et du tourisme. La province Sud a l’objectif de faire de la Nouvelle-Calédonie une vraie terre de tournages. C’est un secteur économique à part entière, qui peut générer une vraie activité, et nous faire connaître nous, tout petit bout de terre très loin de l’Europe ! »

La moitié des techniciens calédoniens

Outre un casting qui mettra à l’honneur quatre rôles principaux locaux et près d’une centaine de figurants, la moitié des équipes de techniciens viennent du vivier calédonien. Originaire du Caillou, Elise Castel, productrice artistique de la série, était vigilante sur ce point. « Je voulais bien évidemment montrer mon pays, mais aussi permettre aux gens - aux techniciens, aux comédiens, et plus généralement à la population d’ici - d’avoir accès aux tournages d’une série comme Section de Recherches avec de gros moyens techniques et humains », explique-t-elle. Avec Loïc Berthézène, directeur de production, et Julien Zidi, réalisateur des deux épisodes, elle complète un trio venu dès juillet faire les repérages et préparatifs, pour le tournage prévu du 27 août au 19 septembre. « Le BAT s’est notamment occupé de l’aide logistique, en nous réservant les hôtels ou en nous guidant sur le choix des producteurs exécutifs. Il est très aidant, c’est une chance pour nous ! » ajoute Elise Castel.

Le tournage, entre provinces Sud (Mont Koghi, Plum, Tontouta…) et Nord (dans la région de Hienghène), bénéficiera donc également de l’appui technique de deux producteurs exécutifs locaux (Têtemba Productions et Nô Production). Manfred Pichon, alias Zep, s’apprête quant à lui à occuper la fonction stratégique de régisseur général, habituellement assurée « en interne » par les productions : « Les équipes venues de Métropole sont très pro, très carrées. Et peu à peu, elles se rendent compte qu’elles peuvent compter sur des compétences locales, au son ou à l’image. »

Et du côté du scénario ? Un cadavre bien entendu, à l’intérieur d’une voiture, elle-même à l’intérieur d’un container, arrive dans un port du Sud de la France… en provenance de Nouméa ! Les équipes de gendarmes vont donc remonter à la source du mystère. Diffusion sur TF1 des épisodes prévue en mars 2019, pour lancer la saison 13 de cette série qui passe les jeudis soirs en prime-time en Métropole (mais est également diffusée dans de nombreux autres pays européens).