« On sait dans quoi on investit »

Durant la mandature provinciale 2004-2009 ont été créées les filières REP, pour Responsabilité Élargie des Producteurs, selon le système pollueur-payeur, et c’est dans la perspective de la mise en place d’une filière réglementée que se sont opérées des collectes de stocks historiques de produits phytosanitaires de tous ordres. Deux précédentes opérations ont permis de récolter ainsi 9 tonnes de ces produits, envoyés ensuite pour traitement en Nouvelle-Zélande et en Europe. La 3ème opération qui a débuté le 3 février devrait permettre de récolter 2 tonnes supplémentaires.

Un système intelligent de traitement des déchets

Ces opérations sont financées par le Fonds de soutien aux actions de lutte contre les pollutions, et 10 millions ont été consacrés à cette collecte 2015. Des agriculteurs, des municipalités mais également des organismes de recherche comme l’ADECAL, ont ainsi pris part à la collecte à Port-Laguerre. « Cette opération, explique Nina Julié présidente du Comité de suivi du schéma provincial de gestion des déchets, s’inscrit dans les enjeux et les perspectives de la province Sud ». En effet, la province Sud travaille à la mise en place d’une filière DD, les déchets dangereux. « Dans ce cadre, souligne Nina Julié, nous sommes dans un système intelligent de gestion des déchets, c’est le consommateur qui finance la collecte et le traitement des déchets qu’il a généré ». L’élue provinciale insiste sur le financement de ces opérations via la taxe TAP, « les fonds financiers, explique-t-elle, proviennent d’une taxe dont on ne se sert que pour le traitement des déchets, une taxe qui correspond complètement à ce pour quoi elle a été créée, on sait donc dans quoi on investit ».