Les aides de la province Sud ont vocation à donner un coup de pouce aux projets, pas à en financer la majeure partie.
« On a l’impression que plus rien, en province Sud, ne peut se faire sans subvention. L’initiative privée doit reprendre sa vraie place. » Yves Lemaistre, le directeur de cabinet de Pierre Frogier, le président de l’assemblée de la province Sud, a été chargé par celui-ci de mettre de rationaliser l’attribution des aides provinciales en faveur des porteurs de projets. Ces aides sont multiples. Si la plupart ne vont pas au-delà de 45% du coût global, certaines avoisinent tout de même les 80% de taux de couverture. Le problème ne réside pas tant dans le montant de l’aide que dans la perception qu’en a l’investisseur potentiel. Ce dernier a pris l’habitude de demander, et la plupart du temps d’obtenir, une aide maximale. Fort de cette certitude, il ne prend plus la peine de rechercher des fonds propres, comptant sur la seule implication provinciale pour faire aboutir, ou non, son projet. Ce temps est révolu. La province Sud n’a non seulement plus les moyens de pratiquer ainsi, mais elle n’a surtout pas vocation à remplacer les banques. Plus question de dilapider les fonds publics ou d’accepter aveuglément chaque demande, y compris celles émanant de personnes qui ont les moyens de financer leur projet. Plus question non plus d’appliquer sans discernement les textes en vigueur. Coup de pouce Désormais, chaque sollicitation sera étudiée au cas par cas, avec obligation pour le demandeur d’inclure dans son prévisionnel des fonds propres. De son côté, l’administration va montrer plus de souplesse quant aux secteurs aidés. Si quelqu’un présente un projet intéressant dans un secteur dit non prioritaire, il pourra tout de même prétendre à un soutien financier. En clair, les aides provinciales sont appelées à redevenir ce pour quoi elles avaient été mises en place : un coup de pouce aux investisseurs.