Trouver un emploi saisonnier pendant les grandes vacances scolaires, c’était l’objectif des jeunes qui ont participé, le 3 novembre, à l’hôtel de la province Sud, à l’opération « Jobs d’été ».
Grande affluence à l'hôtel de la province Sud pour les jobs d'été.
Marjorie Botella, responsable communication et information à la MIJ.
En 2009, plus de 4 200 collégiens, lycéens et étudiants sont venus à cette journée. Cette année encore, l’opération a été un franc succès. Dès 10 heures du matin, la Mission d’insertion des jeunes (MIJ) a comptabilisé environ 1 200 entrées dans l’enceinte de l’hôtel de la province Sud. « La fréquentation est exponentielle d’année en année, explique Marjorie Botella, responsable communication et information à la MIJ. Bientôt, on ne saura plus où les recevoir tellement il y a de monde ! » Preuve que les jeunes sont capables de se « bouger » pour trouver du travail. Depuis sa création, en 2006, l’opération poursuit le même objectif : mettre en relation les employeurs et les jeunes, permettre aux entreprises de faire connaître leurs métiers, faciliter l’adéquation offre/demande et lutter contre l’oisiveté des jeunes. « Divers secteurs d’activités sont représentés, assure Marjorie Botella, du BTP, à l’hôtellerie et la restauration, en passant par les services divers. » Au total, une cinquantaine de professionnels étaient présents, parmi lesquels des organisations patronales venues représenter les entreprises ne pouvant se déplacer et collecter des candidatures. « Nous essayons de leur donner une chance, en proposant des petits postes pour quelques semaines, souligne Sandrine Wantar, devisaire chez Artypo qui participait pour la première fois à « Jobs d’été ». A eux de la saisir et de faire leurs preuves ! »
Gabrielle Derquennes, agent ressources humaines à la SLN.
Tout le monde y trouve son compte Les entreprises viennent embaucher des manœuvres saisonniers à tour de bras afin de parer à une baisse d’effectif durant l’été. C’est le cas de la SLN, l’un des plus gros employeurs en Nouvelle-Calédonie pour le secteur privé. « Nous sommes venus recruter 40 ouvriers pour trois périodes de six semaines, explique Gabrielle Derquennes, agent ressources humaines à la SLN. Nous recherchons des jeunes sérieux et assidus. » Le dispositif « Jobs d’été » fait l’objet d’une convention tripartite entre le jeune, l’employeur et la MIJ. Cette dernière prend en charge les cotisations sociales. Une fois embauché, le jeune est assuré durant toute la durée de son contrat par la CAFAT (1 à 6 semaines maximum), pour la période du 15 novembre au 15 février. L’indemnité versée par l’employeur est au minimum de 50% du SMG et au maximum de 100% du SMG. Ce qui n’est pas négligeable lorsqu’on a 17 ans comme Daïko Nakajim qui explique : « Je voudrais trouver un travail pour me payer mon permis de conduire ! » Mélissandre David, une autre jeune fille, a quant à elle déjà travaillé l’année dernière grâce au dispositif : « J’ai fait de l’accueil à la mairie de Nouméa, j’aimerais bien trouver un poste similaire. » La journée a été ponctuée d’animations avec des forums flash sur les CV, la lettre de motivation, l’entretien professionnel et le conseil entreprise. « Jobs d’été » rencontre chaque année un vif succès auprès des jeunes et des employeurs. Le chiffre de 2 200 conventions signées l’année dernière est là pour en témoigner.
Photos : Fabrice Wenger
Paco Acapandie
Actuellement en classe de terminal, Paco espère décrocher son bac dans quelques semaines et passer le concours d’entrée à l’EGC pour la rentrée prochaine. En attendant, il espère trouver un job pour l’été : "J’ai eu un bon contact avec deux entreprises : la GBNC pour un poste de promoteur et le groupe Lavoix. On verra bien même si j’espère davantage décrocher le poste de promoteur qui est plus dans la lignée des études de commerce que je souhaite suivre."
Daïko Nakajima, Manon Naumann et Mélissandre David
les trois jeunes filles sont venues trouver le job d’été qui va leur permettre de gagner un peu d’argent de poche et surtout passer le permis de conduire l’année prochaine.