Inscription du lagon : 5 ans et un très bon bilan

Le 8 juillet 2008, vingt et un pays votaient pour l’inscription du lagon calédonien au Patrimoine mondial de l’Unesco. C'est pour célébrer cet événement que les 13 comités de gestion se sont retrouvés sur la presqu’île de Ouano, du vendredi 5 au dimanche 7 juillet, autour du Conservatoire des espaces naturels (CEN) et en partenariat avec la province Sud.

Précédant la journée grand public de dimanche, les deux premières journées ont mis en lumière l’important chemin parcouru dont n’avaient pas forcément conscience les comités de gestion. « Ils ont le nez dans le guidon et ne se rendent pas vraiment compte des avancées. Mais vu de l’extérieur, c’est autre chose. Les intervenants ont été épatés par autant de mobilisation Ce sont des acteurs locaux bénévoles très impliqués qui possèdent la réalité du terrain », explique Emmanuel Coutures, en charge du dossier Patrimoine mondial à la direction de l’Environnement de la province Sud.

Une co-gestion réussie

Et c’est bien là un des points les plus positifs relevé par les représentants de l’Unesco, de l’association des biens français inscrits au Patrimoine Mondial et du ministère de l’environnement : sur les 46 sites marins inscrits dans le monde, la Nouvelle-Calédonie est celui où la gestion participative rassemble le plus de monde et est plutôt bien avancé pour seulement cinq ans d’existence.

Mais au-delà des félicitations et des encouragements, les comités ont profité de l’occasion pour tisser des liens entre eux. « Se rencontrer nous a permis de découvrir des approches différentes, relève Mylène Aïfa, la présidente du comité de gestion de la zone côtière ouest (ZCO) qui co-organisait le week-end. Nous sommes le plus ancien comité mais c’est bien de voir d’autres manières de faire, surtout que nous avons parfois les mêmes problématiques au Nord et au Sud. Dans ces cas-là, on pourra se regrouper pour être plus fort.  »

La province Sud, le partenaire indispensable

Comme le souligne également Mylène Aïfa, le partenariat avec la Province est primordial. « Lorsque les comités prennent une décision, nous sommes là pour la finaliser », détaille Emmanuel Coutures, permettant ainsi au plan de gestion de prendre corps.

Ce week-end a été aussi l’occasion de présenter aux 150 participants le plan de gestion du Grand Lagon Sud. « Ce plan qui dresse les grandes thématiques et les objectifs pour le Sud (Goro, Ile Ouen et Ile des Pins) vient juste d’être édité. Il sera décliné en 150 actions qui feront l’objet d’une autre publication, à destination cette fois, des différents acteurs du Grand Lagon Sud : syndicat des activités nautiques de transport touristique, pêcheurs, Vale, ŒIL, etc. », indique Emmanuel Coutures. Une fois qu’il sera achevé, il faudra les mettre en œuvre en partenariat avec les trois comités de gestion de la zone, Goro, l’île Ouen et l’île des Pins. »