La Maison de la santé à Yaté sur les rails
Actualité publié(e) le 21/07/2015
« Il y avait urgence dans la mesure où plusieurs disciplines médicales ou sociales exerçaient dans le même espace. Ce qui est problématique en termes de confidentialité et d’intimité, a détaillé Dominique Molé, 3e vice-président de la province Sud en charge de la santé et du social. « Rapidement nous avons augmenté la fréquence de nos interventions avec les permanences des assistantes sociales et les vacations des médecins spécialisés comme l’orthophoniste, le cardiologue, l’échographe, etc. », a complété François Waïa, directeur de la direction provinciale de l’Action sanitaire et sociale (DPASS). Devenus exigus, les locaux de l’actuel centre médico-social ne répondaient plus aux besoins de la population. La future Maison de la santé doublera sa superficie, soit 750 m2 consacrés aux soins, aux urgences et à l’accompagnement social, ainsi qu’un parking et de deux logements de fonction. Il bénéficiera, comme c’est déjà le cas aujourd’hui, d’un matériel de pointe.
« Un bien pour la population »
« C’est une belle opportunité pour la commune. Les anciens bâtiments ne sont plus aux normes. Aujourd’hui, la Province est venue nous présenter le nouveau centre de soins. C’est un bien pour la population, pour les vieux, les jeunes et les mamans », s’est enthousiasmé François Koroma, coutumier de la tribu de Waho. Prévu dans le cadre du contrat de développement 2011-2015 avec une participation de 75 % de l’État et de 25 % de la province Sud, il ne restait plus que quelques mois pour lancer ce projet. La difficulté principale a été de trouver le foncier pour accueillir cette entité dans le centre du village, à Waho, à équidistance des tribus les plus éloignées au nord comme au sud.
Le choix s’est porté sur un terrain communal. Avec la signature d’un protocole d’accord entre les coutumiers, la mairie et l’institution provinciale, le 17 juillet, la Maison de la santé est enfin sur les rails. Les études vont commencer dès août et la livraison du bâtiment est prévue pour fin 2017. « Je suis très content que nous signons ce protocole pour sécuriser ce projet et pouvoir le lancer. C’est une affaire d’intérêt général, de bien public afin de s’occuper des populations sur une question essentielle, celle de la vie et de la santé », s’est réjouit Philippe Michel, président de la province Sud.
