Le lagon sous protection rapprochée

Des cadres règlementaires adaptés

Surveiller et préserver notre lagon inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité est un engagement journalier de la province Sud qui s’est, pour cela, dotée d’un arsenal règlementaire. Le Code de l’environnement, adopté en 2009, ne cesse d’évoluer pour mieux répondre aux pressions exercées sur les milieux et les ressources naturelles. Le classement d’aires marines protégées en quatre catégories a permis une meilleure préservation des îlots.

Exploitations agricoles, sites miniers ou industriels, activités touristiques : là encore, aucune entreprise susceptible d’avoir un impact sur l’environnement (Installations classées pour la protection de l’environnement - ICPE) n’échappe à la surveillance de la Province. Inspections annuelles et visites de sites sont effectuées par les inspecteurs de la direction de l’Environnement ou de la direction des Mines et de l’Énergie de la Nouvelle-Calédonie (DIMENC).

Une surveillance quotidienne sur le terrain

Les agents de la Province, assermentés, ont dressé plus de 100 procès-verbaux en 2013 pour des atteintes portées aux milieux marins, en particuliers auprès des plaisanciers.. Un exemple en image avec le dépassement de 21 kg de quota autorisés.

Plus connues des pêcheurs et des plaisanciers, les brigades Nature ou Protection du lagon interviennent, sur terre comme sur mer, pour informer et veiller au respect des règles de bonne conduite. Dans le cadre de leurs missions, ces agents assermentés ont dressé plus de 100 procès-verbaux en 2013 pour des atteintes portées aux milieux marins.

Ces brigades de la nature, sont également formées par les services de l’État pour  intervenir à leurs côtés en cas de pollution, comme par exemple pour la mise en place rapide de barrages flottants antipollution pouvant circonscrire des nappes d’hydrocarbures.

Samedi 14 septembre, les gardes-nature de la protection du lagon aidés par des habitants et des touristes, ont sauvé 11 globicéphales à l'embouchure de la Coulée (Mont-Dore).

Un pôle de gestion de crises opérationnel

En cas de catastrophe, rien n’a été laissé au hasard. Afin de protéger ses administrés et limiter l’impact environnemental, la Province a missionné un délégué à la sécurité et à la gestion des risques, chargé de coordonner les actions de la Province en cas de cyclone, d’inondations, de tsunami ou tout autre catastrophe, en collaboration avec l’ensemble des partenaires concernés (État, communes, Nouvelle-Calédonie, Sécurité civile, etc.).

Ce pôle provincial a d’ailleurs récemment prouvé son efficacité, en août dernier, lors de la pollution par hydrocarbures en baie de Boulari. « Le pôle gestion des risques et les équipes des brigades Nature de la direction de l’Environnement ont activement participé, aux côtés de la commune du Mont-Dore et des services de l’État (MRCC), à la gestion de cette pollution industrielle », détaille Romain Paireau, délégué à la sécurité et à la gestion des risques à la province Sud. Autre exemple : le naufrage du navire de pêche Pescana dans la réserve intégrale Merlet en juillet dernier. Là encore, les services provinciaux ont activement participé aux opérations de secours avec les services de l’État en mer (MRCC), pour éviter – avec succès –  toute nuisance.

Le suivi environnemental confié à des experts indépendants

Enfin, des fonds importants sont engagés par la Province pour poursuivre et mener des études et des suivis environnementaux relatifs à la qualité des milieux d’intérêt écologique majeur afin que des dispositions règlementaires adaptées puissent être proposées et actées.   

La province Sud est ainsi membre fondateur de Scal’air, en charge du suivi de la qualité de l’air dans le périmètre de l’usine de Doniambo de la SLN et a élargi son champ d’actions, depuis 2011, à l’usine de Vale. Elle a aussi créé l’ŒIL, l’Observatoire pour l’environnement du Grand Sud, qui développe des indicateurs de suivi des milieux dans le grand Sud et alerte en cas de dysfonctionnement.