Pour sa première assemblée en tant que présidente, Cynthia Ligeard a souhaité revenir sur un sujet qui lui tient à cœur : le programme de restructuration de l’habitat spontané.
L’assemblée provinciale a adopté, le 27 septembre dernier, une nouvelle délibération lui permettant de poursuivre le projet de la Presqu’île océanienne. 214 familles sont concernées.
Pour sa première assemblée en tant que présidente, Cynthia Ligeard a souhaité revenir sur un sujet qui lui tient à cœur : le programme de restructuration de l’habitat spontané.
Photo d'archives
Pour sa première assemblée en tant que présidente, Cynthia Ligeard a souhaité revenir sur un sujet qui lui tient à cœur : le programme de restructuration de l’habitat spontané. L’assemblée provinciale a adopté, le 27 septembre dernier, une nouvelle délibération lui permettant de poursuivre le projet de la Presqu’île océanienne. 214 familles sont concernées.
Après plusieurs mois d’incertitude, c’est une bonne nouvelle pour les familles vivant dans le squat de la Presqu’île océanienne. La province Sud entend honorer ses engagements et offrir des conditions de vie décentes à ces habitants. Afin de se mettre en conformité avec le jugement rendu par le tribunal administratif le 13 septembre dernier, la province Sud a modifié la délibération relative au programme d’habitat spontané. Le tribunal administratif a rappelé que la détermination des zones de restructuration d’habitat insalubre résultait du droit de l’urbanisme, compétence du Congrès. Dorénavant, elle n’interviendra que sur des terrains dont elle est propriétaire ou sur lesquels elles possèdent les mêmes droits (bail emphytéotique). Ainsi la province Sud reste dans son champ d’intervention : l’habitat, sans interférer sur des domaines relevant d’autres collectivités.
Les familles devront s’acquitter d’une redevance pour l’occupation de leur terrain mais ne seront, en aucun cas, propriétaires des parcelles qu’elles occupent. Elles auront prochainement accès à l’eau, l’électricité, l’assainissement et le ramassage des ordures. Photo d'archives
Honorer ses obligations de locataires
Le programme pilote de la Presqu’île océanienne est ainsi relancé. D’ailleurs les travaux vont pouvoir très prochainement débuter. « Nous sommes prêts à redémarrer tout de suite, ce qui va être le cas dans les jours prochains », a confirmé la nouvelle présidente Cynthia Ligeard. Les familles devront s’acquitter d’une redevance pour l’occupation de leur terrain mais ne seront, en aucun cas, propriétaires des parcelles qu’elles occupent. Elles auront prochainement accès à l’eau, l’électricité, l’assainissement et le ramassage des ordures. Autre changement important : les ambulances, les pompiers ou la police pourront enfin intervenir dans ce squat. En contrepartie de ces aménagements, les habitants de la Presqu’île océanienne devront honorer leurs factures. Une première étape pour appréhender leurs devoirs de locataire. L’objectif est bien de permettre à ces familles d’avoir des conditions de vie dignes, dans la perspective future, d’intégrer un logement. Une démarche humanitaire a tenu à rappeler la majorité des membres de l’assemblée.
L’habitat : des nombreux dispositifs provinciaux
La province Sud dispose de multiples outils pour permettre aux Calédoniens d’accéder au logement. La restructuration de l’habitat spontané ne représente qu’un des volets de la politique provinciale dans le domaine du logement.
Elle construit, chaque année, plus de 700 nouveaux logements sociaux.
La collectivité a développé une politique incitative pour permettre aux familles aux revenus intermédiaires d’accéder à la propriété, avec des aides s’élevant jusqu’à 3 millions. Lancé en début d’année, ce programme connaît déjà un vrai succès avec 128 dossiers validés.
Les propriétaires de terrains ne sont pas oubliés avec le programme de construction de maison individuelle de la province Sud (LAPS).
La province Sud favorise également l’accès à un logement dans le parc privé pour les personnes à faibles ressources bénéficiaires de l’aide au logement. Pour cela, elle travaille en partenariat avec les structures immobilières privées (agences immobilières, particuliers, SCI, université, maisons de retraite, foyers).