Pierre Frogier, le président de l’assemblée de la province Sud, accompagné d’une délégation d’officiels, s’est rendu le lundi 18 juillet sur le domaine de Gouaro Déva. Cette visite marque officiellement l’engagement de la province Sud dans le projet d’aménagement du site.
Cérémonie coutumière à l'entrée du domaine Déva avec les membres du GDPL. |
La délégation composée de Pierre Frogier, président de l’assemblée de la province Sud, d’Albert Dupuy, haut-commissaire, de Jean-Pierre Aïfa, maire de Bourail et d’Eric Gay, venu en tant que président de la Sem Mwe Ara, s’est rendue lundi après-midi sur le site de Gouaro Déva pour une visite officielle. Celle-ci a débuté par une cérémonie coutumière chargée de sens. « Ce projet doit permettre aux enfants et petits enfants de participer à une construction commune », a souligné Pierre Frogier. Cette cérémonie s’est déroulée à un an de la levée des deux drapeaux. Pour le président de l’assemblée de la province Sud, « c’était un geste de reconnaissance mutuelle qui permet d’ouvrir de nouveaux chemins. Grâce à cela, le projet Déva prend une autre dimension. » Ce à quoi Julien Boanemoi, membre du Groupement de Droit Particulier Local (GDPL) a répondu : « Nous avions un besoin de reconnaissance sur cette terre pas seulement par des paroles mais aussi par des actes. ». Ce geste symbolique a scellé l’engagement mutuel. C’était la première fois depuis 1979 qu’un représentant de l’Etat procède à un échange coutumier sur Déva.
La délégation officielle devant le bungalow témoin : Eric Gay, président de la SEM Mwe Ara, Jean-Pierre Aïfa, maire de Bourail, Albert Dupuy, haut-commissaire, Sonia Babois, présidente de la SHD Pierre Frogier, président de l'asssemblée de la province Sud et Alain Gueydon, commissaire délégué de la République. |
La délégation s’est ensuite rendue à la Maison Déva où Thierry Mennesson, le directeur de la SEM Mwe Ara a présenté le schéma d’aménagement de Déva. Le programme prend en compte la dimension environnementale, humaine et fait du développement durable l’axe central de son expansion. Il est situé sur un site exceptionnel, propriété de la province Sud qui s’étend sur 8 000 hectares dont 13 km de plage. Le projet est centré autour de la construction du vaste complexe touristique comprenant un hôtel 5 étoiles, géré par Sheraton (280 clés), un hôtel 3 étoiles (120 clés), des bungalows, un village de vacances, ainsi qu’un golf de 18 trous.
L’après-midi s’est poursuivi par la visite des fouilles archéologiques, dirigées par Christophe Sand. Celles-ci permettent de mettre à jour la présence d’occupation humaine datant de plus de 3 000 ans. Les visiteurs se sont ensuite rendus sur le lieu où sera construit le Sheraton. Ils ont pu apprécier la qualité du futur hôtel 5 étoiles en explorant le bungalow témoin. « Les travaux de préparation du site ont débuté début juin, précise Sonia Babois, présidente de la Société des Hôtels de Déva. L’hôtel ouvrira ses portes en novembre 2013. » Parallèlement, un village mélanésien sera érigé afin de promouvoir la culture kanak. Déva sera largement tourné vers le tourisme nature avec un centre équestre, des sentiers balisés pour les piétons, vélos et chevaux. Il comprendra également une zone d’agriculture aménagée. Soulignons que ce projet s’élève à 20 milliards de francs et génèrera la création de 400 emplois directs et 100 emplois indirects.
Signature du contrat local de sécurité
La signature du nouveau contrat entre les institutions représentées par Albert Dupuy, haut-commissaire de la République, Harold Martin, président du gouvernement, Pierre Frogier, président de l’assemblée de la province Sud, Claire Lanet, procureure de la République et Jean-Pierre Aïfa, maire de Bourail, permettra de poursuivre les actions mises en œuvre. Les partenaires ont validé la continuité des actions pour le prochain contrat. « Les chiffres de la délinquance sont en baisse et pourtant on ne le constate pas dans la réalité,» souligne Sonia Babois, membre du syndicat des commerçants de Bourail. La réunion entre les différents signataires et les Bouraillais a permis pour les uns d’avoir des réponses à leurs interrogations et inquiétudes, et pour les autres de rassurer. Le contrat 2011-2015 s’articule autour de six axes prioritaires : - développer la lutte contre l’alcoolisation et le cannabis - prévenir et lutter contre la délinquance des mineurs et des jeunes majeurs - mieux lutter contre les délits d’appropriation - améliorer les communications - lutter contre l’insécurité routière - lutter contre la violence à l’école et dans sa périphérie et contre l’échec scolaire. Ce dispositif est complété par la mise en place de l’observatoire communal de la sécurité, l’instance d’information et d’analyse des actions mises en oeuvre dans le cadre du contrat local de sécurité et d’un dispositif de participation citoyenne couvrant tous les aspects de la vie locale. Le contrat sur cinq ans coûte 12,5 millions de francs répartis de la manière suivante : 5 millions Etat, 5 millions Province et 2,5 millions commune de Bourail. |