Les jeunes rénovent la chapelle et la maison commune de la tribu de Ny

locaux réalisés dans le cadre de deux chantiers d’insertion de la province Sud, à la tribu de Ny.

Samedi 6 avril, Alain Lazare, 1e vice-président de la province Sud, accompagné de Grégoire Bernut et d’Henriette Falelavaki, s’est rendu à la tribu de Ny pour inaugurer les nouvelles infrastructures. Chantal Berghe, secrétaire générale de la subdivision de la Foa, Jean Pierre Aïfa le maire de la commune, des représentants de la MIJ et de la DEFE ont également participé à cette cérémonie avec beaucoup d’humilité, d’émotion et de joie.

Les habitants de Ny sont heureux et fiers. Ils disposent depuis samedi dernier, au sein de leur tribu, de nouveaux bâtiments collectifs qui ont été réalisés dans le cadre de deux chantiers d’insertion initiés par la province Sud. Le premier chantier a consisté à la réalisation d’une cuisine, d’un préau et d’un bloc sanitaire à la maison commune. 15 stagiaires, dix garçons et cinq filles de la tribu s’y sont attelés. Démarrés le 16 avril 2012, les travaux réalisés dans le cadre du contrat de développement 2011/2015 se sont achevés le 21 décembre dernier.

Coût total de l’investissement : 27 170 784 francs, financés à hauteur de 12 355 375 par la province Sud et, la part restante, 14 815 409 francs, par l’Etat. « C’est Apollinaire Boi, représentant la tribu de Ny qui est à l’origine de cette initiative. En octobre 2011, ce dernier a adressé un courrier à la collectivité provinciale pour demander la réalisation de cette opération de rénovation de la maison commune », explique Albert Kasovimoin, un des coutumiers de la tribu.

Les habitants de Ny, le cœur rempli de bonheur et de joie, ont réservé, un accueil convivial et très chaleureux aux officiels et aux partenaires venus inaugurer ces deux chantiers d’insertion mis en place par la province Sud.

La deuxième opération d’un coût de 13 197 154 francs, entièrement financée par la province Sud, a permis à la communauté chrétienne de la tribu de retrouver un lieu de culte, digne de ce nom. La petite chapelle de la tribu érigée en 1950 se trouvait dans un piteux état et ne cessait de se dégrader. Face à l’ampleur des travaux et des aménagements à réaliser, Prosper Teuet, le président de l’association Rawi a sollicité avec succès l’assemblée de la province Sud pour reconstruire la bâtisse chargée d’histoire.

« 8 stagiaires chapeautés par Apollinaire Mavimoin, animateur d’insertion, ont travaillé d’arrache-pied pendant cinq mois, de juillet à décembre 2012, pour redonner un coup de jeune et d’éclat à la chapelle », précise Nathalie Lemagne, responsable du bureau de l’insertion et de l’information. Et de s’enthousiasmer : « Le résultat final est à la hauteur des moyens financiers et humains investis. »

Plusieurs partenaires ont œuvré et veillé à la bonne marche des travaux menés à Ny. Le bureau de l’insertion et de l’information de la province Sud a piloté l’opération, tandis que l’association calédonienne pour le travail et l’insertion vers l’emploi (ACTIVE) a pris en charge la formation des stagiaires durant toute la durée du chantier. La mission d’insertion des jeunes (MIJ), elle aussi, a accompagné socialement et professionnellement ces derniers.

Au cours de l’inauguration de la maison commune, le 1e vice-président de la province Sud, interpellé par les coutumiers sur l’enclavement de leur tribu, a assuré étudier attentivement leurs doléances pour tenter d’améliorer leur quotidien.

« Merci pour ce que vous nous avez apportés et surtout pour les jeunes qui ont travaillé sur ces chantiers », a déclaré un « vieux » lors de la coutume d’accueil. Alain Lazare s’est dit également très heureux d’être à Ny. «em> Cette inauguration m’a permis de venir à votre rencontre, de partager avec vous ce moment important mais aussi d’écouter vos difficultés. Ces chantiers d’insertion sont importants car ils permettent aux jeunes du coin de s’impliquer dans la construction des locaux communs de leur tribu. Mais, aussi de se former sur le tas et tisser un lien entre eux. » Et de conclure : « Il faut que les stagiaires de ces deux opérations puissent bénéficier d’un suivi individualisé qui va leur permettre ensuite de s’insérer professionnellement et socialement. »