Les SEM, piliers du développement économique calédonien

C’est à l’initiative de Philippe Dunoyer, président de la SAEM PromoSud, bras armé des investissements économiques de la province Sud, que les représentants des collectivités (les 3 Provinces, le Gouvernement et le Congrès de la Nouvelle-Calédonie), ceux de l’Association française des maires, ceux des banques, de l’Agence Française de Développement et de la Caisse des Dépôts et Consignations se sont retrouvés le 26 août au matin dans les locaux de PromoSud pour une matinée de débat autour des enjeux du développement économique à l’échelle locale. Une discussion présidée par Jacques Chiron, sénateur et président de la Fédération des Entreprises publiques locales (FEPL), en visite sur le territoire du 23 au 30 août.

Au centre de la discussion : l’efficience des élus locaux et des collectivités publiques dans l’accompagnement des initiatives de développement économique. Les sociétés d’économie mixte (SEM) des 3 provinces, au premier rang desquelles Nord Avenir pour la province Nord, PromoSud pour la province Sud et la SODIL, la société de développement de la province des Iles Loyauté, étaient bien sûr présentes pour témoigner, comme l’a souligné le sénateur Chiron, de « l’originalité du mariage de l’économie mixte et des spécificités de l’économie locale, ici en Nouvelle-Calédonie. Ancrées par les élus locaux dans l’économie réelle, efficacement adossées à un système administratif très spécifique, les SEM calédoniennes devraient être une source d’inspiration pour le système métropolitain. »

Des milliards d’investissement et des milliers d’emplois

« Les SEM sont des acteurs méconnus du développement économique, explique Philippe Dunoyer qui rappelle quelques chiffres clés. En Nouvelle-Calédonie, elles représentent 80 milliards de francs de chiffre d’affaire, 3 500 emplois et un investissement de 100 milliards. » Indispensables, on les retrouve dans la structuration et l’impulsion des secteurs du logement, de l’aménagement, des transports, du tourisme, de la sylviculture...

Qu’elles soient SAEM (société anonyme d’économie mixte), SPL (société publique locale), SEMop (société d’économie mixte à opération unique) ou SEMou (société d’économie mixte à objet unique), les sociétés d’économie mixte sont devenues un outil privilégié par les collectivités locales, jusqu’à la plus petite échelle communale ou intercommunale, pour la gestion des services publics. Elles sont, en Nouvelle-Calédonie comme en Métropole, devenues très nombreuses et la question de leur mutualisation se pose aujourd’hui. Les discussions communes sur certains projets ciblés commencent d’ailleurs à voir le jour entre les 3 provinces, par le biais de Nord Avenir, la SODIL et PromoSud.

Philippe Dunoyer, président de PromoSud, avec Jacques Chiron (sénateur, et président de la Fédération des Entreprises publiques locales) et Isabelle Deluc-Charles

A gauche : Laurent Chatenay, directeur adjoint de Nord Avenir (province Nord) ; A droite : Matthias Waneux, directeur de la SODIL (province Iles Loyauté)