Le 25 juin dernier, les membres du comité de gestion de la zone côtière ouest (ZCO) ont rendu visite à la tribu de l’île Ouen.
Le 25 juin dernier, les membres du comité de gestion de la zone côtière ouest (ZCO) ont rendu visite à la tribu de l’île Ouen. Objectif : partager leur expérience et donner des conseils dans la marche à suivre.
La province Sud n’a pas attendu la réponse de l’Unesco pour mettre en place, dès novembre 2007, un comité de gestion de la zone côtière ouest composé de tous les acteurs de la société (citoyens, coutumiers, entreprises…). Les missions de cette structure sont multiples : participer à l’élaboration d’une politique de préservation du bien inscrit au patrimoine mondial, en concertation avec tous les acteurs concernés; réfléchir sur les actions en faveur de la préservation du site; favoriser la communication et la sensibilisation de tous ceux dont l’activité a un impact sur l’environnement, ainsi que du grand public. «Tous les comités de gestion seront mis en place d’ici la fin de l’année»précise Ghislaine Arlie, présidente de la commission de l’environnement de la province Sud, présente lors de cette réunion. Le comité de gestion de l’île Ouen sera officiellement créé le 7 juillet. Suivra celui de Goro deux jours après, soit le 9 juillet, le lendemain de la date d’anniversaire de la deuxième année d’inscription d’une partie du récif corallien au patrimoine mondial de l’Unesco. «La zone du Grand Lagon Sud est dispersée géographiquement, explique Christophe Chevillon, chef du service de la mer à la direction de l’Environnement de la province Sud. C’est pourquoi il a été décidé de mettre en place trois sous-comités de gestion-pour l’Ile Ouen, Goro et l’Ile des Pins- qui feront partie du comité de gestion de la zone du Grand Sud.»
Eveiller les consciences
Les représentants du conseil des anciens de l’île étaient impatients de rencontrer la délégation venue leur rendre visite, le vendredi 25 juin, pour échanger et envisager l’avenir. Nommée présidente du comité de la ZCO en octobre dernier, Antonia Mimart, s’adressant aux coutumiers, a précisé: «L’objectif de cette démarche est d’apporter un regard nouveau sur notre environnement pour les générations à venir. Beaucoup se sont impliqués pour que le plan de gestion voit le jour: les agriculteurs, les éleveurs, les communes, les associations et les coutumiers, mais aussi les scientifiques et toutes les personnes de bonne volonté.» Ito Waïa, le vice-président, a quant à lui tiré la sonnette d’alarme: «J’ai vu des choses disparaître au fil des années. Sans environnement, l’homme n’est rien. Il faut éveiller les consciences et faire passer le relais.»
Première étape le 7 juillet prochain, avec l’élection du bureau. Seconde étape, le lancement d’un état des lieux et d’un inventaire des espèces végétales et animales, en collaboration avec la direction de l’Environnement, les scientifiques, les coutumiers, la commune du Mont-Dore, les pêcheurs et les acteurs touristiques. Concrètement, le comité donnera son avis sur toutes les décisions relatives à l’environnement et, par conséquent, celles concernant le cadre de vie des habitants de l’Ile, pêcheurs pour la grande majorité d’entre eux. Ce qui réjouit les habitants du petit village de Ouara qui avouent s’être sentis «oubliés» car souvent informés en dernier.
Olivier Wethy, président du conseil des anciens
«Cette réunion a été pour nous très instructive et constructive. Les membres du comité de gestion de la zone côtière Ouest nous ont montré la marche à suivre car ils ont plus d’expérience que nous. Il nous reste à présent à nous mettre au travail et à être pleinement acteur des décisions qui concernent notre cadre de vie. »