Patrimoine mondial, mode d’emploi

Les professionnels du tourisme, une trentaine, ont été sensibilisés aux enjeux de conservation des espaces, des espèces et de la biodiversité, présentés par Emmanuel Coutures, chef de service de l’Évaluation environnementale au sein de la direction de l’Environnement de la province Sud. Ils ont ensuite longuement échangé sur les aires protégées et les espèces emblématiques du lagon. Sur le littoral de Bourail, le statut d’aires protégées concerne les réserves naturelles de l’Île verte, de la Roche Percée et de la Baie des tortues, ainsi que de Poé. Tortues, dugongs, et autres requins ont été étudiés, certaines espèces présentes sur la zone étant emblématiques de la province Sud.

Concilier attrait touristique et préservation de l’environnement

Le littoral de Bourail, exceptionnel, peut exiger des mesures adaptées à l’exploitation touristique. Son inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco date de 2008, et elle est suivie de près par le comité de gestion de la Zone Côtière Ouest (ZCO). Les motifs d’inscription, les procédures en matière de protection et de conservation du lagon, ainsi que la gestion participative du site ont été passés à la loupe dans l’après-midi par un représentant de l’association ZCO. Kévin Fournière, de l’association Bwärä Tortues Marines a également apporté son témoignage sur la tortue Grosse-Tête (caretta-caretta), espèce protégée qui vient pondre sur le rivage de La Roche Percée chaque fin d’année. Un garde nature a clôturé la journée pour préciser le rôle de surveillance exercé au quotidien par la province Sud.

Témoignage

Sabrina Lucien, animatrice du réseau "Bienvenue à la Ferme"

« J’ai beaucoup apprécié cette journée qui a enrichie mes connaissances tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Elle était bien organisée et les interventions de grande qualité. J’anime le réseau « Bienvenue à la ferme » qui compte une quarantaine d’adhérents. Ils proposent chacun des prestations différentes. Je vais envoyer à chacun d’entre eux un compte-rendu détaillé de cette rencontre et transmettre les documents que la province Sud va prochainement me remettre. Avec tous les éléments collectés sur la biodiversité marine et terrestre, ils vont pouvoir nourrir leur visite de nouveaux détails, aborder un élément qui les intéresse sur la préservation de l’environnement et même sensibiliser les enfants. J’ai pu retrouver d’autres participants avec qui je travaille parfois mais que je ne vois pas souvent. C’était donc aussi très riche humainement. »