Soutenu par la province Sud, le festival plein champ, troisième du nom, a fait vibrer la commune de Bourail du 27 septembre au 2 octobre dernier.
Bâti autour du thème « Etre cultiv'acteur de sa terre », cet excellent cru agri-culturel a permis notamment aux agriculteurs et aux consommateurs de se rapprocher et de tisser des liens. A tel point, qu'à court terme, pourrait voir le jour, la première AMAP* du pays.
Les organisateurs ont choisi comme thème de l'édition 2011, la préservation de l'environnement dans sa dimension « production - consommation » avec un focus tout particulier sur le potager, dont un modèle grandeur nature a été installé devant le colisée.
Initié en 2007, le festival plein champ avait pour double objectif de célébrer les dix ans du cinéma de la commune et surtout de proposer un évènement convivial et festif autour du thème de l'agriculture, peu valorisée auprès du grand public. Aujourd'hui biennale, la manifestation se positionne dans cette identité rurale, en abordant aussi bien les questions concernant la production et la consommation agricole que les problèmes liés à l'environnement en général.
Nicole Andréa Song, élue provinciale et présidente de la commission du développement rural au côté de Jean Pierre Aïfa le maire de Bourail, Gérard Pasco le président de la chambre d'agriculture et Hervé Jarry, secrétaire Général de la subdivision de la Foa, a procédé à la coupure du ruban inaugural du festival plein champ.
La 3e édition de la manifestation, dont le coup d'envoi a été donné au cinéma de la commune le mardi 27 septembre dernier en présence d'un grand nombre d'invités a fait la part belle aux AMAP (Association pour le maintien d'une Agriculture Paysanne). Pour présenter et parler de ce concept qui aborde clairement la question de la proximité et du tissage des liens entre producteurs et consommateurs, créé en 2001 en France la mairie et le centre d'actions culturelles de Bourail (CACB), les organisateurs de l'évènement, ont invité Daniel et Denise Vuillon, qui ne sont autres que les fondateurs de ce mouvement, qui fait fureur en métropole mais aussi dans tous les pays où il a été implanté.
«Les conditions sont réunies pour qu'une AMAP soit mise en place sur Bourail. Elle devrait voir le jour l'année prochaine ».
La Province Sud partenaire de ce grand rendez-vous festif destiné à rapprocher les consommateurs et les agriculteurs, en plus de sa participation financière conséquente, a mis également gracieusement à disposition de l'organisation du festival, Laurent Kojfer, technicien à la direction du développement rural (DDR). Ce dernier au côté des invités d'honneur, s'est évertué à expliquer aux festivaliers le principe et le fonctionnement des AMAP ». «Les conditions sont réunies pour qu'une AMAP soit mise en place sur Bourail. Elle devrait voir le jour l'année prochaine s'est-il félicité.
Laurent Kojfer, agent de la DDR, qui souhaite mettre en place une AMAP sur la commune, a œuvré sans relâche, pour rapprocher les producteurs et les « mangeurs. Il a également animé de main de maître le marché paysan initié le samedi 1 octobre.
Des échanges, des discussions, des prises de conscience et des réactions, il y en a eu aussi à l'issue de la projection de chacun des dix-sept films au programme. « Via les documentaires projetés, j'ai pu découvrir d'autres expériences agricoles à travers le monde. Les débats sur la paysannerie, la gestion de l'eau, sur notre alimentation ou encore sur les enjeux d'une gestion raisonnée de l'environnement ont été très instructifs », s'est enthousiasmée, Rose, une festivalière.
Pendant le festival plein champ certains producteurs à l'image de Christiane Banreu, n'ont pas hésité à ouvrir leur champ au public. L'occasion pour les consommateurs de découvrir comment sont cultivés les légumes. Ce qui a permis aussi de valoriser l'image des agriculteurs.
Dans la salle du Colisée, l'exposition « Terre'Eau » regroupant une dizaine d'exposants et destinée à sensibiliser le public aux problématiques et aux enjeux de la terre et de l'eau a fait sensation. Les stands de l'Association interprovinciale de gestion des centres agricoles (AICA), tout comme ceux de l'ERPA et de Bio Caledonia n'ont pas désempli. Le marché paysan organisé le samedi 1e octobre avec les producteurs de la région animé par Laurent Kojfer a fait le plein de visiteurs. Le festival qualifié de bon cru par les organisateurs s'est refermé en beauté le dimanche 2 octobre avec la remise de prix aux trois meilleurs films documentaires du festival. Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour la 4ème édition de 2013.
Les visiteurs ont pu assister à de nombreuses démonstrations dont celle de la réalisation du BRF (bois raméal fragmenté) un compost entièrement naturel, qui remplace avantageusement les engrais chimiques.
Un peu plus de 1500 personnes dont de nombreux scolaires sont venus découvrir les différentes animations proposées dans la salle du Colisée transformée pour la circonstance en salle d'exposition.
*Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne.