Un bouillon de culture dès l’école

Parce que l’éveil à la culture doit être suscité dès le plus jeune âge, la province Sud et le vice-rectorat travaillent main dans la main depuis plus de dix ans pour favoriser les actions culturelles dans les établissements scolaires. Ce partenariat, à la fois éducatif et financier, concerne le primaire et le secondaire dans le privé, et uniquement le secondaire dans le public. « La dimension artistique et culturelle est une évidence », souligne Véronique Mollot-Lehoullier, la déléguée académique aux affaires culturelles du vice-rectorat, qui salue la direction de la Culture pour sa « dynamique en province Sud ».

Véronique Mollot-Lehoullier

« Pivot des enseignements », le volet culturel est devenu obligatoire dans le programme scolaire en Nouvelle-Calédonie, à l’image de la Métropole. Cette volonté s’illustre notamment au travers des classes à projet artistique et culturel (Pac), qui permettent aux élèves de monter leur projet a à raison de quinze heures par an, mais aussi les ateliers artistiques qui se déroulent en dehors du temps scolaire à raison de 30 heures par an, subventionnés à hauteur de 3,07 millions de francs par la province Sud l’an dernier.

Des films et du slam

Depuis fin 2009, les deux institutions ont également lancé « Collège au cinéma ». Initié par le ministère de l’Éducation nationale, ce dispositif permet aux collégiens de découvrir des œuvres classiques et du cinéma d’auteur dans les salles obscures de Nouméa, Bourail et la Foa. « L’idée est que les collégiens acquièrent une culture cinématographique dans le cadre de leur scolarité et qu’ils visionnent des films qu’ils n’iraient pas voir de prime abord », indique Alexia Duchesne, chargée d’actions culturelles à la province Sud.

L’opération redémarre le 13 mai au Cinécity, avec la projection de Zéro de conduite à destination des 6^e et 5^e. Même s’il date de 1933, ce film de Jean Vigo devrait parler aux collégiens puisqu’il relate la rébellion de quatre jeunes garçons contre les adultes de l’établissement. Seize collèges de la province Sud profitent de ce dispositif, soit plus de 1 600 collégiens.

Autre temps fort très attendu : le concours Slam14 qui aura lieu fin octobre, au Conservatoire de danse et de musique de Nouvelle-Calédonie. Depuis le 1^er avril, les élèves ont commencé à plancher sur leurs textes, avec la possibilité de les rédiger en français ou en langue vernaculaire. Ils bénéficieront au cours de l’année d’ateliers organisés par le vice-rectorat pour la mise en voix de leurs slams. Ce dispositif ouvert aux collèges et lycées est « spécifique à la Nouvelle-Calédonie », précise Véronique Mollot-Lehoullier.