La direction du Logement a pris l’initiative d’installer un composteur collectif au pied de la résidence Arué de Dumbéa sur mer. Une formation très pratique à son usage en a été faite le 4 novembre dernier.
Le rendez-vous orchestré par le service de l’Accompagnement au logement à la résidence Arué du FSH sonnait comme un prélude à la prochaine Semaine Européenne de Réduction des Déchets. Une quinzaine de familles est venue s’informer et se former, avant de décider ensemble du meilleur emplacement du composteur. Fabienne, intervenante qui cache son profil de scientifique derrière un discours très didactique, fait la démonstration en en peu plus d’une heure de l’intérêt de composter. Et ça convainc. Deux jeunes femmes se portent volontaires pour assurer le suivi hebdomadaire du compostage collectif pour les 6 mois à venir. Six mois c’est le temps nécessaire à l’obtention d’un compost mature, un véritable engrais « dont la qualité n’est même pas commercialisée, assure Fabienne. Et jardin ou pas jardin, nous avons tous dans nos poubelles de quoi en fabriquer très facilement. »
Gérer nos déchets, facilement et gratuitement
Nos poubelles, parlons-en. Elles regorgent à 30 % de déchets alimentaires ! Et le compost, obtenu par dégradation de matières organiques, se compose de bien plus qui encombre également nos poubelles. Pour obtenir un bon compost, il faut autant de « déchets verts » (déchets de cuisine et du jardin) que de « déchets bruns » (carton et papier non glacé). Conclusion : plus de la moitié du volume de nos poubelles peut se « recycler » en terreau. « Aujourd’hui, il faut apprendre à gérer ses déchets et les diminuer, c’est un enjeu incontournable pour notre génération et les suivantes. », martèle Fabienne. Composter est donc un geste citoyen simple mais primordial.
« Un bon compost, c’est de la vie ! »
Alors, un compost, oui, mais comment ? Le compost n’est pas un nouveau concept scientifique, loin de là. Utilisé de tout temps, mais aujourd’hui oublié, sa fabrication nécessite 3 choses : l’apport de déchets (de cuisine, de jardin, de papier, de carton), un arrosage léger mais régulier et une oxygénation. « Un compost régulièrement humidifié et aéré, c’est l’assurance de la dégradation progressive des déchets organiques par l’apparition de milliards de micro-organismes. Un bon compost, c’est de la vie », explique avec passion la spécialiste. (Lire ses nombreuses préconisations dans l'article associé).
Infos pratiques
La 3e édition de la Semaine Européenne des Déchets, largement relayée par la province Sud, se déroule prochainement du 21 au 29 novembre.