Un projet pilote sylvicole à Nandaï

Créée en 2012, la SAEM Sud Forêt s’est fixée comme objectif principal de reboiser 1 500 hectares de forêt artificielle sur 5 ans. Le projet de Nandaï représentera le tiers de ce programme de développement de filière sylvicole. « Sur deux parcelles de 360 hectares chacune, Sud Forêt a opté pour différentes espèces d’arbres selon la richesse du sol, la pluviométrie, l’hydrologie du terrain mais aussi selon la qualité du bois, sa valeur patrimoniale et économique. Les essences choisies pour Nandaï sont le santal, le kaori, le pin colonnaire, le mahogany, le pinus, l’eucalyptus et le faux tamanou.

« J’ai choisi des espèces à croissance rapide pour alimenter la filière sur le court terme (15-25 ans) et d’autres à croissance lente (50- 80 ans) pour les prochains forestiers », détaille Olivier Guérin, directeur par intérim de Sud Forêt. A raison de 100 ha plantés par an, il faudra planter 100 000 plants chaque année.

Nandaï, plantation expérimentale

Nandaï est aussi l’opportunité pour l’équipe d’une dizaine de personnes de Sud Forêt d’expérimenter de nouveaux procédés et de nouvelles techniques. Comme par exemple, pour défricher une parcelle, l’organisme a opté pour le broyage. Les plantes et arbustes existants seront broyés. Les souches seront retirées et également broyées. Cette méthode permet de réduire le risque de feux et d’apporter de la matière organique au sol.

Tous ces expérimentations seront aussi utiles pour les autres exploitations forestières, qu’elles soient privées ou publiques. Ce projet implique les Forces armées de Nouvelle-Calédonie, responsable du camp militaire de Nandaï, la province Sud, future locataire de ces espaces forestiers pour une durée de 18 ans et Sud Forêt, chargée des plantations et de leur entretien. Un autre partenaire devrait prochainement rejoindre ce projet pilote : la chefferie d’Azareu.

Un nouveau partenaire dans le projet

Une première rencontre a eu lieu le 10 juillet et Nicolas Metzdorf, conseiller provincial et président de la commission du Développement rural de rappeler lors de la coutume que « la collectivité associera et travaillera avec les coutumiers partout en province Sud. On espère que les liens vont durer dans le temps ». A cette occasion, Julien Boinemoi, vice-président du conseil des clans d’Azareu a insisté sur « la zone d’influence de la chefferie » qu’il fallait considérer dans ce projet sylvicole.

Tous, comme le lieutenant-Colonel Letondot, se sont réjouis de « cette initiative qui valorise les terres de la Nouvelle-Calédonie ». Une prochaine réunion est prévue dans une quinzaine de jours pour définir les contours de ce partenariat.