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Fiche thématique

Convention Ramsar et lacs du Grand Sud

Depuis le 2 février 2014, les lacs du Grand Sud sont inscrits à la convention Ramsar, en tant que zones humides d’importance internationale. En plus des lacs du Grand Sud, cette zone comprend en effet des rivières, des marais, des dolines et des systèmes karstiques qui jouent un rôle majeur dans la régulation du cycle de l’eau et de réservoir de biodiversité.

Par l’isolement de la Nouvelle-Calédonie et les spécificités géologiques du Grand Sud, les nombreuses espèces de ce territoire présentent un fort taux d’endémisme. Pour la province Sud, la flore et la faune doivent donc y être d’autant plus préservées. C’est un espace dans lequel la ressource en eau est un enjeu pour les populations et le développement économique. La sécurisation de l’adduction en eau, la production d’énergie hydraulique, l’écotourisme et la sylviculture représentent les enjeux d’un développement durable du Grand Sud.

La Convention Ramsar sur les zones humides est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale en matière de conservation et d’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources qu’elles fournissent, au bénéfice des êtres humains et de la nature. Adoptée en 1971 à Ramsar, une ville en en Iran, elle est entrée en vigueur en 1975. C’est le seul traité mondial de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier. Cette convention relative aux zones humides d’importance internationale est le seul traité mondial portant sur un seul écosystème. Ce site exceptionnel attire de nombreux chercheurs du monde entier.


1. Les zones humides

Les zones humides sont des zones imprégnées d’eau. Ce sont des zones de transition entre la terre et l’eau.
Elles se caractérisent notamment par :

  • la présence d’eau douce, saumâtre ou salée ;
  • un sol gorgé d’eau.

Les zones humides se caractérisent également par la présence d’espèces animales ou végétales caractéristiques telles que : le bois bouchons, le Cunonia deplanchei, le Utricularia uliginosa, Pancheria communis, le Melaleuca gnidioides, Chamaedendron xyridioides, le Eriocaulon neocaledonicum, le Sannantha pinifolia, le gobie d’Atiti, le crabe d’eau douce, la crevette de cascade, la dytique, la demoiselle, le cormoran pie, le grèbe australien, l’aigle pêcheur ou encore le bihoreau cannelle.

Les zones humides peuvent être constituées :

  • d’eau douce : cours d’eau, lacs, mares, plaines d’inondation, tourbières, marais, marécages, dolines ;
  • d’eau salée : estuaires, vasières, marais salants, mangroves, lagunes, récifs coralliens, récifs de coquillages ;
  • d’eaux artificielle : bassins à crevettes, rizières, réservoirs, salines, lac artificiel.

Elles remplissent de nombreuses fonctions utiles aux équilibres naturels et aux activités humaines. On peut les comparer en quelques sorte aux « reins » de la planète.

Les zones humides bénéficient d’une journée mondiale célébrée le 2 février.

Fonctions des zones humides

L’ensemble du site classé rend une multitude de services écosystémique qui bénéficient à ses usagers :

  • Fonction biologique : diversification des habitats, de la faune et de la flore
  • Fonctions sociales : témoignages culturels, activités passées, zones de détente, pharmacopée, sports de plein air
  • Fonction épuratoire : amélioration de la qualité de l’eau
  • Fonction climatique : action de thermorégulation naturelle
  • Fonction hydraulique : véritables éponges naturelles
  • Fonction économique : barrage hydroélectrique
  • Enjeu vital pour les populations : La région des lacs du grand sud constitue la plus grande ressource d’eau douce pour la Nouvelle Calédonie

2. Les Lacs du Grand Sud

Étendue sur près de 44 000 hectares, cette zone est couverte à 50 % par le Parc Provincial de la Rivière Bleue. Les Lacs du Grand Sud abritent une extraordinaire richesse environnementale pour la Nouvelle-Calédonie : plus de 1 000 espèces végétales et 2 000 espèces animales endémiques y sont recensées. À ce titre, ce périmètre abrite le Galaxias néocalédonicus poisson micro-endémique de la plaine des lacs. En parallèle, l’activité humaine y est présente de manière raisonnée à travers des secteurs en plein développement, en particulier la sylviculture et l’éco-tourisme.
C’est le plus grand réservoir d’eau douce de la Nouvelle-Calédonie. Les formations végétales de la zone Ramsar présentent un fort taux d’endémisme, jusqu’à 90 % pour les maquis et les forêts humides sur sol ultramafiques.

Le Grand Sud, et plus particulièrement la zone classée, subit des pressions bien connus comme :

  • les feux de brousse (perte d’habitats terrestres et aquatiques, accentuation de l’érosion et lessivage des sols et du transport solide dans les creeks, développement EEE au détriment des espèces autochtones),
  • les espèces exotiques envahissantes terrestres (gros gibiers, rats, chats, chiens…) et aquatiques (black bass, tilapias…).

4. Les écosystèmes des Lacs du Grand Sud

Ces fiches ont pour objectif d’aider à mieux comprendre et différencier les diverses typologies de zones humides présentes sur le site des Lacs du Grand Sud. Elles sont destinées à tous, du grand public aux acteurs du développement durable appelé à faire des aménagements dans le site Ramsar. Chaque fiche présente une zone humide spécifique, en expliquant ses critères distinctifs, son habitat, la flore et la faune associées, son contexte géomorphologique et hydrologique, ainsi que sa valeur patrimoniale, sa fonctionnalité écologique et ses services écosystémiques. Cette approche permet de mieux appréhender la diversité des écosystèmes humides.

En suivant cette classification, issue de la typologie Ramsar adaptée au Grand Sud, nous vous invitons à explorer ces paysages fascinants, chacun portant l’empreinte unique des interactions entre l’eau, la terre et les espèces vivantes, et à devenir acteur de leur protection.

Systeme pseudo-karst peridotitique du grand sud

… ou système karstique (Zkb)

L’histoire géologique du plateau du Grand Sud, quelque peu différente de celle des autres massifs miniers néo-calédonien, a permis de maintenir la présence d’un pseudo-karst[1] péridotidique[2]  fonctionnel jusqu’à nos jours. L’unicité de ce système au niveau international, justifie le classement de celui-ci à la convention Ramsar (selon le critère 1[3]).

Ce système présente un réseau souterrain de circulation des eaux, complexe composé de plusieurs couches hydrogéologiques superposées, ayant chacune ses caractéristiques propres. Il s’individualise également par l’existence de circulations profondes temporaires le long des failles qui peuvent être à l’origine de flux entre bassins versants. Ce dernier point amène à considérer le plateau pseudo-karstique de Goro et les bassins versants qui l’entourent comme un seul et même ensemble hydrologique.

En surface de pseudo-karst se matérialise par la présence de différents types de zones humides (doline, cours d’eau méandriforme, sources, maquis hydromorphes…) Ces dernières sont décrites dans les fiches présentées ci-après.



[1] Le karst est une structure géomorphologique résultant de l’érosion hydrochimique et hydraulique de toutes roches solubles, principalement de roches carbonatées dont essentiellement des calcaires. En Nouvelle-Calédonie, on parle de pseudokarst pour des morphologies analogues se développant sur des roches non carbonatées

[2] Roches provenant du manteau terrestre

[3] Critère 1 de la convention Ramsar : Une zone humide peut être reconnue d’importance internationale, si elle est un exemple rare, unique ou typique d’un type de zone humide présent dans sa région naturelle.

Maquis hydromorphes temporaires domines par les niaoulis

… ou zones humides dominées par des arbres (Xf)

Les zones humides dominées par des arbres, notamment les niaoulis (Melaleuca quinquenervia), forment des habitats uniques, souvent appelés “forêts noyées”. Ces formations végétales sont caractéristiques des embouchures des rivières Blanche et Bleue, dans la région du Lac de Yaté, et présentent un aspect atypique où des arbres semblent pousser directement dans l’eau.

Critères de définition

Cet habitat est défini par la présence d’une strate arborée de taille, de densité et de hauteur variables de niaoulis immergés au milieu d’une étendue d’eau. Des plantes hygrophiles[4] (comme les Cypéracées) peuvent éventuellement constituer une strate herbacée sous les arbres.

Exemples de ce type de zone humide

Ces formations sont visibles dans les embouchures des rivières Blanche et Bleue et elles sont appelées “forêts noyées”.

Habitat et cortège floristique[5]

La strate arborée peut-être d’éparse à totalement couvrante. Le cortège spécifique se limite au niaouli, espèce capable de survivre aux conditions d’immersion totale des racines et de la base du tronc en permanence ou quasi-permanence. Une strate herbacée peut être présente si la profondeur de l’eau n’est pas trop importante. Les espèces qui la composent appartiennent aux genres Anthelepis, Chamaedendron, Gahnia, Lepidosperma, Schoenus, Scleria, Tricostularia.

Contexte géomorphologique et hydrologique

Ces formations se trouvent en pleine eau ou sur des terrains intermittents selon le niveau du Lac de Yaté. Les sols sont principalement ferrallitiques ou latéritiques, parfois cuirassés ou gravillonnaires. Ces zones peuvent être immergées en permanence ou à sec selon les saisons.

Valeur patrimoniale, fonctionnalité écologique et services écosystémiques :

  • Bien que la biodiversité floristique soit modeste, ce type de zone humide joue un rôle clé pour les espèces animales, notamment pour certains oiseaux comme le Cormoran ou le Canard à sourcil, ainsi que pour les espèces aquatiques du lac.
  • Ces zones humides jouent un rôle primordial dans les cycles biologiques, comme la reproduction des plantes et des animaux. Elles soutiennent des espèces adaptées à des conditions variables, influencent les réseaux trophiques et favorisent la connectivité écologique.
  • En plus de leur rôle dans la biodiversité, ces zones offrent des services tels que l’habitat pour la faune, la régulation du climat, la protection contre les inondations et l’érosion, tout en soutenant le tourisme et l’éducation environnementale.


[4] qui préfère les milieux humides ou aquatiques

[5] Le terme « cortège floristique » désigne un ensemble d’espèces végétales ayant des caractéristiques écologiques ou biologiques communes.

Maquis a hydromorphie temporaire

… ou zones humides dominées par des buissons (W)

Les maquis à hydromorphie temporaire sont des zones humides rares et spécifiques à l’extrême sud de la Nouvelle-Calédonie. Ces formations végétales sont dominées par des buissons et présentent une hydromorphie temporaire, c’est-à-dire qu’elles subissent des périodes d’humidité et de sécheresse.

Critères de définition

Cet habitat se caractérise par :

Exemples de ce type de zone humide

Ces formations sont visibles par exemple de part et d’autre de la piste longeant le Lac en Huit et le Grand Lac et menant à la pépinière de Prony Ressources.

Habitat et cortège floristique[7]

La strate arbustive est généralement limitée et représente 50% de la couverture végétale totale. La hauteur moyenne de cette strate est d’environ 1,50 m, avec fréquemment la présence d’individus isolés de Grevillea gillivrayi dominant le paysage, leurs cimes s’élevant à plusieurs mètres de hauteur. Parmi les espèces arbustives les plus distinctives de ce groupement, on trouve notamment Homalium kanaliense var. kanaliense et Stenocarpus umbelliferus var. umbelliferus. Ces espèces sont accompagnées d’autres espèces préférant les milieux humides, telles que Grevillea gillivrayi et Xanthostemon aurantiacus. En outre, quelques espèces communes des maquis ligno-herbacés sur péridotites[8] sont constamment présentes, telles que Cloezia artensis, Hibbertia pulchella, Dendrophyllanthus aeneus var. aeneus, Pancheria alaternoides et Dracophyllum ramosum.

Son cortège floristique se compose de 230 taxons dont 204 sont endémiques (taux d’endémisme de 89%).

Contexte géomorphologique et hydrologique

Cette zone semi-humide se trouve dans les parties basses des terrains plats, où les sols sont riches en gravillons et contiennent des éléments comme le chrome, le nickel et le manganèse. Ces sols sont souvent saturés d’eau temporairement, avec des couches de fer et de manganèse.

Valeur patrimoniale, fonctionnalité écologique et services écosystémiques

  • Le maquis à hydromorphie temporaire présente une biodiversité spécifique, avec des espèces rares et menacées adaptées aux conditions semi-humides. Certaines sont endémiques, et leur présence contribue à la richesse écologique de la région, comme Dracophyllum cosmelioides, Pancheria robusta, Rauvolfia sevenetii et Retrophyllum minus qui sont inscrites comme en danger dans la liste rouge de l’UICN.
  • Ces zones influencent les cycles biologiques en régulant l’humidité du sol, soutenant la reproduction des plantes et des animaux, et facilitant la connectivité écologique tout en favorisant la résilience face au changement climatique.

Elles apportent divers services, tels que la régulation de l’eau, la recharge des nappes phréatiques, la filtration naturelle de l’eau, et la protection contre les inondations, tout en contribuant à la régulation du climat et à la biodiversité.



[6] qui préfère les milieux humides ou aquatiques

[7] Le terme « cortège floristique » désigne un ensemble d’espèces végétales ayant des caractéristiques écologiques ou biologiques communes

[8] Roches provenant du manteau terrestre

Maquis herbaces a hydromorphie permanente

…ou mares/marais d’eau douce permanents (Tp)

Les maquis herbacés à hydromorphie permanente se rencontrent principalement dans l’extrême sud de la Nouvelle-Calédonie, notamment dans la Plaine des Lacs. Ces zones humides abritent une végétation unique, adaptée à un sol constamment saturé d’eau.

Critères de définition

Les critères définissant la typologie de cette association sont principalement liés à l’hydromorphie permanente du sol. Elle prospère sur des terrains gorgés d’eau en permanence et inondés temporairement lors des périodes les plus humides.

Exemples de ce type de zone humide

Toute la partie plane de la plaine des Lacs côté gauche de la route R.M.10, entre les Chutes de la Madeleine et la capture, est constituée de cette formation.

Les vastes étendues au nord des Lacs en Huit et le Grand Lac, sont des formations à hydromorphie permanente.

Habitat et cortège floristique[9]

L’habitat est dominé par une strate herbacée composée principalement de plantes (Cypéracées et de Xyridacées) hygrophiles[10] voire hydrophiles[11]. La strate arbustive est caractérisée par la présence de Pancheria communis et Cloezia buxifolia. La diversité floristique est illustrée par la présence d’espèces telles que Scaevola beckii, Eriaxis rigida, Sannantha leratii, Tetraria breviseta, Machaerina deplanchei, Drosera neocaledonica, et Gleichenia dicarpa.

Du point de vue physionomique, celle-ci présente de nombreuses variantes. La strate herbacée peut être un tapis très dense à Chamaedendron xyridioides ou au contraire un tapis très clairsemé où elle côtoie d’autres Cypéracées telles que Tetraria breviseta, Anthelepis guillauminii, Lepidosperma perteres et Tetraria stagnalis.

Elle comprend un contingent important d’espèces ripicoles[12] caractéristiques, Melaleuca gnidioides, Melaleuca brongniartii, Dracophyllum cosmelioides, Myodocarpus lanceolatus, Styphelia longistylis, Scagea oligostemon et Xanthostemon myrtifolius auxquelles se joignent diverses espèces des zones marécageuses, Xyris pancheri, Cloezia buxifolia, Pancheria communis, ou des zones semi-humides, Grevillea gillivrayi, Homalium kanaliense, Stenocarpus umbelliferus var. umbelliferus, Xanthostemon aurantiacus.

Son cortège floristique se compose de 119 taxons dont 101 sont endémiques (taux d’endémisme de 85%).

Contexte géomorphologique et hydrologique

Les sols de ces zones sont constitués d’alluvions et de colluvions hydromorphes. Ces plaines basses et marécageuses connaissent un régime hydrique permanent, avec des inondations temporaires lors des périodes humides.

Valeur patrimoniale, fonctionnalité écologique et services écosystémiques

  • Les zones humides à hydromorphie permanente, abritent des espèces rares protégées et menacées comme Retrophyllum minus (EN) et Dacrydium guillauminii. (CR). Ces écosystèmes jouent un rôle clé dans la conservation de la biodiversité notamment en fournissant des habitats pour les oiseaux et les espèces adaptées aux conditions d’humidité permanente.
  • Les zones humides offrent des services cruciaux tels que la régulation de l’eau, la filtration des polluants, la protection contre les inondations et l’érosion, tout en jouant un rôle dans la régulation du climat et en soutenant le tourisme écologique.


[9] Le terme « cortège floristique » désigne un ensemble d’espèces végétales ayant des caractéristiques écologiques ou biologiques communes

[10] qui préfère les milieux humides ou aquatiques

[11] qui vit dans les habitats humides ou aquatiques

[12] Qui vit en bordure des eaux courantes

Embouchure de riviere

… ou eaux d’estuaire (F)

L’embouchure d’une rivière est une zone de transition où les eaux douces rencontrent les eaux marines. Dans les Lacs du Grand Sud de Nouvelle-Calédonie, cette zone est représentée par l’estuaire de la rivière Yaté.

Critères de définition

Les principales caractéristiques de cette zone humide sont :

  • Salinité variable : un mélange progressif des eaux douces et salées, avec des variations selon les marées et le débit de la rivière.
  • Influence des marées : l’eau salée pénètre selon la force des vagues et les variations de marée.
  • Végétation de ripisylve : à l’entrée de l’estuaire, on trouve des palétuviers qui marquent le début du gradient salé.

Exemples de ce type de zone humide

Au sein de la zone Ramsar des Lacs du Grand Sud, le seul estuaire présent est celui de la rivière Yaté qui évacue vers le lagon les eaux de l’ensemble des cours d’eau qui draine la plaine des Lacs.

Habitat et cortège faunistique et floristique[13]

Les estuaires, zones où se mélangent les eaux douces des rivières et les eaux salées marines, sont des environnements soumis à des influences naturelles variées, notamment les fluctuations de la marée et l’écoulement des rivières. Ces conditions entraînent des variations constantes de l’hydrologie et des caractéristiques physico-chimiques de l’eau, comme la salinité, qui change selon les marées et les débits d’eau. Les courants y sont généralement lents et la turbidité est élevée en raison des particules fines provenant des rivières et de la mer.

Les estuaires sont souvent des milieux stressés, avec une faible biodiversité mais une forte biomasse, notamment chez les poissons. On y trouve des espèces spécifiques comme les syngnathes du genre Microphis, le gobie ocellé (Awaous ocellaris), les espèces Butis amboinensis ou Stenogobius yateiensis. On y croise également de nombreux juvéniles d’espèces marines comme ceux de la « vieille des palétuviers » (Lutjanus argentimaculatus) ou de carangue (Carangoides). De nombreuses espèces marines peuvent ponctuellement remonter au sein des estuaires, notamment pour venir s’y reproduire.

Contexte géomorphologique et hydrologique

Les sols sont souvent fins et peuvent accumuler des sédiments, formant des hauts-fonds ou des bancs de sable.

Valeur patrimoniale, fonctionnalité écologique et services écosystémiques

  • Les mangroves de Nouvelle-Calédonie, riches en espèces rares et endémiques, sont des écosystèmes remarquables. Elles abritent notamment 24 espèces de palétuviers, dont une endémique.
  • Les estuaires jouent un rôle crucial dans les cycles biologiques, servant de nurseries, refuges, et zones de reproduction pour de nombreuses espèces marines et d’eau douce. Ils soutiennent aussi la production de matière organique et la diversité biologique.
  • Ces zones fournissent des ressources pour la pêche, un sol fertile pour l’agriculture et des significations culturelles profondes, comme étant la porte vers le royaume des morts pour certains clans.


[13] Le terme « cortège floristique » désigne un ensemble d’espèces végétales ayant des caractéristiques écologiques ou biologiques communes. Ce terme n’est jamais employé seul, mais assorti de précisions qualitatives diverses. On précise couramment s’il s’agit du « cortège floristique » (ensemble des espèces végétales) ou du « cortège faunistique » (ensemble des espèces animales) de telle zone ou de tel milieu.

Grands lacs

… ou lac d’eau douce permanent (O)

Les grands lacs des Lacs du Grand Sud sont des zones humides d’eau douce permanente, caractérisées par leur étendue et leur profondeur. Ces lacs abritent une biodiversité unique et jouent un rôle crucial dans l’écosystème local.

Critères de définition

Les principaux critères qui permettent de définir cette masse d’eau sont :

  • le caractère stagnant de l’eau
  • la surface du plan d’eau : > 8ha
  • la profondeur maximale du plan d’eau : > 2 mètres

Exemples de ce type de zone humide

Au sein de la zone Ramsar des Lacs du Grand Sud on distingue plusieurs lacs : le Grand Lac ou le Lac en huit sont les plus connus. Il y a également le lac en Y.

Habitat et cortège faunistique et floristique[14]

Les zones littorales des lacs sont dominées par des herbacées hydromorphes[15] qui assurent la transition entre l’eau et la terre. La végétation aquatique de ces lacs est peu abondante et pauvre en espèces mais elle n’en est pas moins remarquable du fait de la présence d’espèces rares voire endémiques : la fougère aquatique Blechnum francii ou un Eriocaulon endémique au Sud de la Grande Terre. Il est observé par endroit une plante originale, l’espèce carnivore de la famille des Lentibulariacées : Utricularia sp.

Au niveau de la faune les quelques prospections qui ont été menées dans ces lacs montrent la présence de l’espèce endémique Galaxias neocaledonicus. A ces côtés ont été observés de nombreux individus du poisson exotique envahissant tilapia (Oreochromis mossambicus). La présence d’anguille est également à souligner.

Contexte géomorphologique et géologique :
Les lacs sont situés sur un sous-sol de pseudo-karst[16] péridotitique[17], une formation rare. Le substrat est principalement sablo-vaseux et argileux.

Les lacs sont d’eau douce stagnante, avec une variation saisonnière du niveau d’eau, influencés par les apports d’eau souterraine

Valeur patrimoniale, fonctionnalité écologique et services écosystémiques

  • Ces lacs font partie d’une formation géologique rare, le pseudo-karst péridotitique calédonien.
  • Ils jouent un rôle crucial dans les cycles saisonniers de l’eau, l’adaptation des espèces et offrent des habitats pour de nombreuses espèces d’oiseaux et abritent des espèces micro-endémiques comme le Galaxias neocaledonicus ou la crevette Paratya caledonica, renforçant leur valeur écologique unique. Ils renferment une biodiversité exceptionnelle.
  • Ces zones régulent les crues, soutiennent les aquifères[18], filtrent les eaux et offrent un espace de loisirs naturel pour les habitants du Grand Nouméa.


[14] Le terme « cortège floristique » désigne un ensemble d’espèces végétales ayant des caractéristiques écologiques ou biologiques communes. Ce terme n’est jamais employé seul, mais assorti de précisions qualitatives diverses. On précise couramment s’il s’agit du « cortège floristique » (ensemble des espèces végétales) ou du « cortège faunistique » (ensemble des espèces animales) de telle zone ou de tel milieu.

[15] Les herbacées hydromorphes sont des plantes herbacées (non ligneuses, à tige souple) qui sont adaptées à des sols saturés en eau de manière prolongée (souvent gorgés d’eau ou inondés temporairement ou en permanence).

[16] Le karst est une structure géomorphologique résultant de l’érosion hydrochimique et hydraulique de toutes roches solubles, principalement de roches carbonatées dont essentiellement des calcaires. En Nouvelle-Calédonie, on parle de pseudokarst pour des morphologies analogues se développant sur des roches non carbonatées

[17] Roches provenant du manteau terrestre

[18] Sol ou roche réservoir originellement poreuse ou fissurée, contenant une nappe d’eau souterraine et suffisamment perméable pour que l’eau puisse y circuler librement

Doline et ouvala

… ou mare, marais d’eau douce saisonnière (TS)

Les dolines et ouvalas sont des zones humides saisonnières typiques des paysages du Grand Sud de la Nouvelle-Calédonie, formées par des phénomènes géologiques uniques associés à la dissolution des sols. Ces masses d’eau abritent une biodiversité rare et particulière.

Critères de définition

  • Doline : Dépression circulaire, souvent peu profonde, formée par l’effondrement de la surface due à la dissolution souterraine.
  • Ouvala : Formation plus complexe résultant de la fusion de plusieurs dolines adjacentes, souvent en connexion avec des aquifères souterrains[19].

Exemples de ce type de zone humide

Le trou du Tahitien, le lac trou, le lac du col et le lac en long sont les exemples les plus connus d’Ouvala. Il résulte de la fusion d’au moins deux dolines. Le Grand Sud et plus particulièrement le périmètre de la zone Ramsar sont criblés d’une multitude de dolines et d’ouvalas. Les études menées sur la zone ont montré une densité maximale de 2 500 doline/km2.   

Habitat et cortège faunistique et floristique[20]

Les dolines et ouvalas abritent une flore adaptée aux conditions variables, comme des plantes endémiques capables de supporter des niveaux d’eau fluctuants. Les micro-organismes présents jouent un rôle clé dans les chaînes alimentaires aquatiques, tandis que les espèces végétales sont adaptées aux changements saisonniers de l’eau.

Contexte géomorphologique et géologique :

Ces zones sont issues du pseudo-karst[21] péridotitique[22], une formation géologique rare à l’échelle mondiale. Leur régime hydrique est influencé par la saisonnalité, avec des périodes de sécheresse et des remplissages d’eau lors des pluies. Les sols sont peu perméables, contribuant à des milieux pauvres en nutriments (oligotrophes).

Valeur patrimoniale, fonctionnalité écologique et services écosystémiques

  • Les masses d’eau issues du pseudo-kart calédonien, avec leur rareté géologique et la présence d’espèces endémiques, en font des écosystèmes d’une grande valeur patrimoniale.
  • Ces zones remplissent de nombreuses fonctions, telles que le soutien aux cycles de vie des espèces rares, la régulation de la reproduction végétale et animale, et la fourniture d’habitats pour les oiseaux et les animaux aquatiques.
  • Ces écosystèmes contribuent à la régulation du cycle de l’eau (prévention des inondations, recharge des nappes) et offrent des services culturels, comme des espaces de loisirs pour la population locale.


[19] Sol ou roche réservoir originellement poreuse ou fissurée, contenant une nappe d’eau souterraine et suffisamment perméable pour que l’eau puisse y circuler librement

[20] Le terme « cortège floristique » désigne un ensemble d’espèces végétales ayant des caractéristiques écologiques ou biologiques communes. Ce terme n’est jamais employé seul, mais assorti de précisions qualitatives diverses. On précise couramment s’il s’agit du « cortège floristique » (ensemble des espèces végétales) ou du « cortège faunistique » (ensemble des espèces animales) de telle zone ou de tel milieu.

[21] Le karst est une structure géomorphologique résultant de l’érosion hydrochimique et hydraulique de toutes roches solubles, principalement de roches carbonatées dont essentiellement des calcaires. En Nouvelle-Calédonie, on parle de pseudokarst pour des morphologies analogues se développant sur des roches non carbonatées

[22] Roches provenant du manteau terrestre

Riviere et creek

… ou cours d’eau permanent (M) ou non (N), Canaux et fossés de drainage (9)

Les rivières et creeks (ou cours d’eau) sont des zones humides essentielles du Grand Sud de la Nouvelle-Calédonie, formant des linéaires d’écoulement d’eau, qu’ils soient permanents ou non. Ces cours d’eau jouent un rôle clé dans l’alimentation en eau des zones humides de la région, ainsi que dans la biodiversité qu’ils abritent.

Critères de définition

  • Cours d’eau : Un écoulement continu au sein d’un lit naturel, alimenté par des sources naturelles autres que les précipitations avec un débit suffisant pendant la majeure partie de l’année.
  • Canaux et fossés de drainage : Caractère rectiligne, largeur homogène, et alimentation uniquement par des eaux de ruissellement.

Des exemples de ce type de zone humide

 Les principaux cours d’eau permanents au sein de la zone Ramsar sont :

  • la Rivière des Lacs qui draine la zone humide de la partie Sud-Est du périmètre inscrit,
  • le Creek Pernod qui draine la zone Humide de la partie Sud-Ouest du périmètre
  • les Rivières Bleue et Blanche qui drainent le flancs Nord-Ouest du périmètre.

L’ensemble de ces cours d’eau alimentent le lac artificiel de Yaté qui se déverse dans la rivière Yaté pour évacuer ces eaux vers le lagon.

Les principaux canaux ou du moins les plus connus sont :

  • le canal de la Capture qui relie le Carénage au lac en Huit
  • le canal du creek Pernod qui gagne le réservoir de Yaté
  • le canal de bois du Sud qui relie la zone de Bois du Sud au réservoir de Yaté

Habitat et cortège faunistique et floristique[23]

Les habitats des cours d’eau du Grand Sud sont riches et diversifiés, comprenant des zones de cascades, de rapides, de radiers et de mouilles. La végétation qui accompagne ces rivières forme la ripisylve, avec des espèces caractéristiques telles que le bois bouchon (Retrophyllum minus), une plante à forte valeur patrimoniale.

L’ensemble de ces cours d’eau du site Ramsar a vu leur continuité écologique perturbée par la construction du barrage de Yaté. L’ensemble de la faune indigène diadrome[24] a donc disparu des cours d’eau de la plaine des Lacs. Seules certaines espèces patrimoniales comme le poisson endémique Galaxia neocaledonicus, les anguilles ou les crevettes du genre Paratya ou Caridinia, qui ont su s’adapter à ces nouvelles conditions sont encore présentes.

Contexte géomorphologique et géologique

Les rivières et canaux traversent des terrains variés, des montagnes aux plaines. Le régime hydrique est influencé par les pluies, avec des périodes sèches où certains cours d’eau peuvent s’assécher. Les sols sont principalement composés de sédiments et de substrats alluviaux.

Valeur patrimoniale, fonctionnalité écologique et services écosystémiques

  • Les masses d’eau du pseudo-kart calédonien, formation rare, abritent des espèces endémiques et jouent un rôle crucial dans la biodiversité locale, comme le poisson Galaxia neocaledonicus et l’arbuste Retrophyllum minus, renforçant leur importance patrimoniale.
  • Ces écosystèmes aquatiques soutiennent des espèces rares et endémiques, servent de zones de vie pour des animaux et végétaux, et offrent des habitats aux oiseaux limnicoles (petits échassiers) et migrateurs.
  • Les cours d’eau participent à la régulation de l’eau, de l’érosion et des cycles nutritifs, tout en fournissant de l’eau potable, de l’énergie hydroélectrique, et des espaces récréatifs pour les habitants du Grand Nouméa.
  • Les canaux ont été aménagés par l’Homme afin de subvenir à ces besoins en eau pour les différentes activités, notamment minières, qui ont été développées dans cette zone au cours des XIX et XXème siècles.


[23] Le terme « cortège floristique » désigne un ensemble d’espèces végétales ayant des caractéristiques écologiques ou biologiques communes. Ce terme n’est jamais employé seul, mais assorti de précisions qualitatives diverses. On précise couramment s’il s’agit du « cortège floristique » (ensemble des espèces végétales) ou du « cortège faunistique » (ensemble des espèces animales) de telle zone ou de tel milieu.

[24] Poisson qui vit successivement en eau douce, puis en eau salée

Lac artificiel de Yaté

… ou zone de stockage d’eau (6)

Le lac artificiel de Yaté est un grand plan d’eau créé par les humains pour stocker de l’eau, principalement destiné à produire de l’hydroélectricité. Ce type de zone humide est souvent associé à des barrages ou des digues, qui modifient les écoulements naturels des rivières.

Critères de définition

Les zones de stockage d’eau se caractérisent par :

  • Un grand plan d’eau stagnante (plus de 8 ha).
  • La présence d’une digue artificielle qui bloque l’écoulement naturel d’un cours d’eau.
  • Un emplacement souvent en fond de vallée, le long d’un cours d’eau permanent.

Exemples de ce type de zone humide

 La seule zone de stockage d’eau artificielle de la zone Ramsar des Lacs du Grand Sud est le réservoir du barrage de Yaté, également nommé « lac de Yaté ». Ce réservoir est issu de la construction dans les années 1960 du barrage hydroélectrique de Yaté. La production électrique de cet ouvrage alimente en grande partie l’usine métallurgique de Doniambo et la consommation publique du Grand Nouméa. Il a été la première source de production d’énergie renouvelable de la Nouvelle-Calédonie.

Habitat et cortège faunistique et floristique[25]

Autour du lac, la végétation est peu développée. La variation importante du niveau de l’eau (jusqu’à 11 mètres de marnage) empêche le développement de la végétation le long des berges. De plus, la zone de fond du lac, souvent plongée sous l’eau, reste sans végétation aquatique. Toutefois, une forêt noyée, formée par les arbres des vallées inondées, offre un paysage unique et un habitat pour certaines espèces.

Le lac abrite notamment le Black Bass (Micropterus salmoide) espèce introduite qui a supplanté toutes les autres espèces de poissons. Des anguilles y sont également présente.

Contexte géomorphologique et géologique

Le Lac de Yaté se trouve dans une vallée, formée par les rivières des Lacs, Bleue et Blanche. Son sol est principalement sablo-vaseux et composé de grenaille et d’argile. Cette composition permet à l’eau de s’accumuler et de rester stable dans cette zone.

Valeur patrimoniale, fonctionnalité écologique et services écosystémiques

  • La région de Yaté, située sur des formations géologiques rares, offre des paysages inédits, tels que la forêt noyée.
  • La zone de stockage d’eau joue un rôle dans les cycles biologiques, en fournissant des habitats pour la faune et en participant à des processus écologiques comme le cycle des nutriments et l’habitat des oiseaux.
  • Ces zones assurent des fonctions vitales telles que la régulation des inondations, l’approvisionnement en eau potable, la production d’énergie hydroélectrique, et offrent des espaces de loisirs pour les habitants de Nouvelle-Calédonie.


[25] Le terme « cortège floristique » désigne un ensemble d’espèces végétales ayant des caractéristiques écologiques ou biologiques communes. Ce terme n’est jamais employé seul, mais assorti de précisions qualitatives diverses. On précise couramment s’il s’agit du « cortège floristique » (ensemble des espèces végétales) ou du « cortège faunistique » (ensemble des espèces animales) de telle zone ou de tel milieu.


5. Les 10 ans de l’inscription à la convention Ramsar

Le 2 février 2024 a marqué le 10ᵉ anniversaire de l’inscription du site des Lacs du Grand Sud à la convention internationale de Ramsar, reconnaissant ainsi l’importance international de ses zones humides. À cette occasion, la province Sud a réaffirmé son engagement en faveur de la préservation et de la valorisation de cet écosystème unique. Dans le cadre de cette commémoration, un événement majeur s’est tenu le 27 avril 2024 au Parc provincial de la Rivière Bleue, réunissant partenaires institutionnels, acteurs de la conservation et grand public autour d’animations, d’ateliers pédagogiques et de visites guidées. Parallèlement, un cycle de conférences accessibles à tous a permis de sensibiliser largement sur les enjeux liés à la protection des zones humides, à la richesse des Lacs du Grand Sud. À travers cette célébration, la province Sud réaffirme sa volonté de poursuivre ses efforts pour préserver ce patrimoine naturel d’exception, inscrit au cœur de son action environnementale.

Conférences sur les zones humides 2024

Dates et horaires

Sujet

Lieu

Organisme

(Re) voir la conférence

Jeudi 8 février

18 h

Guide d’interprétation des paysages : en balade, au fil des eaux. Un véritable voyage aux origines de la vie, à la découverte des zones humides du Grand Sud calédoniens.

Auditorium du Centre Administratif de la province Sud (CAPS1)

Athanor

Mardi 5 mars

18 h

Conférence C’Nature : Comprendre les continuités de l’eau en Nouvelle-Calédonie pour une gestion de l’eau plus exclusive.

Auditorium du Centre Administratif de la province Sud (CAPS1)

IAC

Mardi 19 mars

18 h

Apério’bio : L’extraordinaire micro-endémisme des zones humides du Grand Sud.

Maison de la Biodiversité de Nouméa

Muséum National d’Histoire Naturelle


Jeudi 21 mars

18 h

Le Galaxias, une espèce en péril.

Auditorium du Centre Administratif de la province Sud (CAPS 1)

Vies d’Ô douce

Mardi 30 avril

18 h

Conférence C’Nature : la formation des dolines.

Auditorium du Centre Administratif de la province Sud (CAPS 1)

IRD

Jeudi 18 avril

18 h

La vie secrète des dolines.

Auditorium du Centre Administratif de la province Sud (CAPS 1)

ETHYC’O et Vies d'Ô douce

Mardi 7 mai

18 h

Conférence C’Nature : État des lieux des connaissances sur les eaux souterraines.

Auditorium du Centre Administratif de la province Sud (CAPS 1)

DIMENC et BRGM


6. Expositions

Deux expositions ont été réalisées et diffusées dans le cadre des 10 ans d’inscription des Lacs du Grand Sud à la convention Ramsar.

Les Lacs du Grand Sud joyaux des zones humides de la province Sud

Des photographes passionnés de nature ont contribué à cette exposition avec un ou plusieurs clichés : Nicolas Charpin (Vie d’O Douce), Frédéric Desmoulins, Catherine Geoffray (garde-nature provincial).
Les textes, poèmes haïkus (poèmes classiques japonais de dix-sept syllabes répartis en trois vers), ont été rédigés par Katia Michalezyk de l’agence Athanor, en charge de la conception de cette exposition. Elle a pour thématique le rôle des zones humides, qui se décline sous diverses approches (aussi bien une approche sensible qu’écosystémique).
À travers cette exposition, la province Sud souhaite partager avec les Calédoniens les informations concernant les zones humides du Grand Sud. L’exposition met en exergue quelques espèces phares qui y vivent dans des conditions difficiles, ainsi que les paysages exceptionnels qui s’inscrivent dans une culture et un patrimoine local.

Cette exposition appelle à changer de regard sur les zones humides et à adopter un regard curieux et sensible. Les poèmes appellent à la réflexion et à faire ressortir les émotions procurées par les clichés.

L’objectif : faire aimer ces milieux encore trop souvent méconnus.

Cette exposition appelle à changer de regard sur les zones humides et à adopter un regard curieux et sensible. Les poèmes appellent à la réflexion et à faire ressortir les émotions procurées par les clichés

Les 10 ans d’inscription des Lacs du Grand Sud à la convention Ramsar

Neufs affiches ont été réalisées par Animascience. Elles nous rappellent les chiffres clés du site, les menaces, les différents habitats présents et enfin les actions réalisées par la province Sud depuis son inscription.


# aide et contact

La direction du Développement Durable des Territoires (DDDT)

Pour toute information, contactez la DDDT via notre formulaire en ligne