Le Château Hagen accueille son premier écrivain en résidence

Le jury de la nouvelle résidence d’écriture lancée par la province Sud, en partenariat avec la Maison du Livre, a été unanime : Guillaume Berger est le lauréat. Auteur, à 33 ans, de deux romans parus chez Humanis (L’Exil est mon royaume et Les Enfants de salauds tiendront leur bière en enfer) et de plusieurs nouvelles, Guillaume Berger assure écrire depuis l’âge de 10 ans. « Ça a toujours un été besoin, à 10 ans j’écrivais des poèmes, à 15 ans des nouvelles… ». Aujourd’hui, il assure consacrer 5 à 6 heures par jour à l’écriture.

Guillaume Berger, lauréat de la première résidence d’écriture rémunérée au Château Hagen.

Le jeune homme, revenu sur la Caillou il y a quatre ans après plusieurs années d’exil en Amérique Latine notamment, collabore également de temps en temps avec son père Bernard Berger, créateur de La Brousse en folie. Le projet pour lequel il va bénéficier de la résidence d’écriture ?  Un roman, Paco, qui raconte l’arrivée d’un jeune Calédonien dans les bas-fonds de Quito. « J’essaie de sortir la littérature calédonienne de la Nouvelle-Calédonie, et je suis reconnaissant envers le jury de m’avoir suivi dans cette voie », raconte le jeune écrivain, qui avoue écrire avec ses « tripes ».

Un temps pour entrer dans un texte

« C’est un peu comme si ce soir on s’apprêtait à réaliser une part de rêve, souligne Pascale Doniguian, élue provinciale et rapporteur de la commission provinciale de la Culture. Il s’agit d’offrir un espace-temps privilégié, une liberté. L’auteur va sortir de sa propre vie pour entrer dans un texte ! ». Car la particularité de ce nouveau dispositif est non seulement d’offrir un lieu de travail pendant trois mois (la maison Taragnat, dans l’enceinte du château Hagen) mais aussi une rémunération mensuelle de 300 000 francs. Jean-Brice Peirano, directeur de la Maison du Livre, reconnaît : « C’est difficile pour les auteurs de vivre de leur art, c’est pourquoi il est important que les institutions et les acteurs du milieu mettent des choses en place, pour avancer ».

Julie Revault et Jean-Baptiste Friat, de la direction de la Culture, ainsi que Pascale Doniguian, élue provinciale, ont félicité le lauréat.

Un succès, un besoin

Slam, littérature jeunesse, théâtre, poésie, récit historique, document scientifique… Pour une première, le dispositif est allé au-delà des espérances : « Nous avons eu 27 candidats, confie Julie Revault, chargée de mission à la direction de la Culture (DC). C’est beaucoup pour une résidence d’écriture, ça montre qu’il y a un potentiel et surtout un besoin. Nous avons eu des candidats de tous les âges, des auteurs connus et des amateurs. Et même des candidats de grande qualité de la province Nord ! »