Explorer des mondes possibles avec Cillia Darmizin

« J’ai toujours été fascinée par ce qui habite l’invisible. J’entends par invisible des choses que nous ne percevons pas avec nos 5 sens », confie Cillia Darmizin. Ce questionnement s’inscrit en filigrane dans le travail de l’artiste depuis dix ans.

Pour y répondre, elle expérimente différentes techniques. « Je vais là où mon inspiration me porte. Le point de départ peut être un objet de récup ou trouvé dans la nature au fil de mes balades. J’aime beaucoup utiliser les bois flottés car ils ont voyagé, ils racontent une histoire».  Cillia Darmizin détourne des objets de leurs fonctions premières, leur redonne vie, les assemble pour créer quelque chose de nouveau.  

Une invitation au voyage

Cela fait deux ans, qu’elle travaille sur l’exposition « Mondes possibles ». « Le thème est une invitation au voyage dans cet espace océanien aux devenirs multiples. Un espace qui comprend des territoires, des cartes fictives et où la notion de protection de l’environnement est cruciale. »  Bénéficiaire de l’aide à la création en arts visuels et de l’aide à l’exposition de la province Sud en 2018, Cillia a réalisé pour cette exposition un monolithique en plexiglass baptisé « Trans-lucidité ». Cette œuvre est composée d’environ 800 bouteilles en plastique. « La question du recyclage du plastique est problématique aujourd’hui pour l’environnement. Cette œuvre participe à cette prise de conscience.» Paradoxalement, le monolithique par son assemblage de différentes nuances de bleu renvoie au flot paisible de la mer mais rappelle fatalement l’existence du 7e continent de plastique.

L’exposition de Cillia Darmizin Mondes possibles Influences et confluences est visible à la galerie Leclectic, complexe de la Promenade jusqu’au 13 juillet.