[Incendie du Mont-Dore] La Province aux côtés des pompiers

Ils n’ont pas hésité à aller combattre le feu. Steeve, Jean-Marc, Petelo, Joseph, William, Joël, Marc, Mickaël et Henri ont tous troqué leur uniforme de garde-nature ou d’agent du Parc Provincial de la Rivière Bleue (PPRB), ce week-end, pour enfiler celui des soldats du feu.  Leurs missions ? Protéger les zones plantées et les havres de vie (talwegs à la végétation dense prisés par la faune locale) à proximité de la mine Ada, et éviter ainsi les reprises de feu en lisière des zones déjà brûlées dans la baie de N’Go. 

Venus avec un matériel provincial totalement compatible avec celui des sapeurs-pompiers professionnels, les binômes ont suivi à la lettre les instructions de Sylvio Louët, pompier de la Mairie du Mont-Dore. « Sur de grosses opérations comme celle-là, le renfort que les agents provinciaux nous apporte est précieux !, remercie le professionnel. Ils sont très efficaces, ils ont du matériel, ils connaissent parfaitement les sites et savent travailler… Ils font le même boulot que nous ! ».

Formés et expérimentés

Les 9 agents provinciaux réquisitionnés ont tous suivi une formation « Feu de Forêt » (FDF) niveau 1 dispensée par les sapeurs-pompiers, et ont une vraie expérience des feux. « Tous les ans, nous réactualisons cette formation, qui nous permet d’être efficaces lors d’un départ de feu, de savoir comment agir, évaluer, localiser et décrire la situation avec le vocabulaire adapté pour prévenir les pompiers, » explique Joseph Manauté, directeur du PPRB, ayant apporté son aide sur l’incendie du Mont-Dore de vendredi à dimanche.

Parce que malheureusement, au PPRB, et dans le Grand Sud en général, le feu, on connaît. « En moyenne, on traite entre 5 et 10 feux par an au Parc ou à proximité, confie Joseph Manauté. Avec 22 000 hectares de surface, 60 kilomètres de piste et 30 000 visiteurs par an, les départs de feux sont inévitables. Comme les premiers secours sont à 45 minutes, il faut que l’on puisse agir rapidement pour protéger ces endroits si riches en biodiversité. Un incendie va très vite et peut avoir des conséquences environnementales dramatiques ».

Pour mobiliser le maximum d’agents lors de l’incendie du Mont-Dore en fin de semaine dernière, le PPRB avait fermé ses portes samedi. Avant de les rouvrir dimanche, en toute quiétude, pour le plus grand bonheur des randonneurs.

Crédit photo : Les Nouvelles Calédoniennes