L’ouvrage local jeunesse Poindi la tourterelle et le corbeau a été distribué hier aux élèves de l’école Maurice-Fonrobert, qui ont pu échanger avec les auteurs. Une opération menée de concert par les directions de la Culture et de l’Education.
« Le winghiri c’est un petit oiseau des forêts, avec la queue en éventail. Si vous vous promenez dans les forêts de la Chaîne, vous le rencontrerez sûrement parce qu’il est très curieux, il viendra vous voir ! » Nicolas Rinck, qui a adapté le texte du conte de Jean Mariotti, La tourterelle et le corbeau, tandis que son épouse Alejandra se chargeait des illustrations, a pu vérifier la cote de popularité du winghiri (Rhipidura pour son nom scientifique, moins chantant) auprès des petits élèves des classes de maternelle !
Ce mercredi matin, une remise de l’ouvrage jeunesse paru l’an dernier avait lieu à l’école Maurice-Fonrobert à Kaméré. « Il était important pour nous de nous approprier et de mettre en avant les auteurs calédoniens avec nos écoles, a expliqué Martine Lagneau, 1ère vice-présidente en charge de la culture. Aujourd’hui c’est la concrétisation d’un rêve qu’on a eu toutes les deux, avec Monique Millet ! » Et cette dernière, présidente de la commission de l’Enseignement, de confirmer en s’adressant aux petits élèves : « Je voudrais vous féliciter, ainsi que votre maîtresse. On a eu droit à un petit spectacle, et je sais tout le travail qu’il a fallu pour monter, apprendre le texte, faire les décors, les dessins. Quand vous serez plus grands, vous lirez le gros livre de Mariotti les Contes de Poindi, avec beaucoup d’autres histoires aussi belles et intéressantes que celle-ci ! »
De fait, la prestation des comédiens en herbe, qui ont donné vie à la fable en même temps qu’à une partie du bestiaire calédonien (notou, corbeau, anguille, tourterelle…), était de haut vol ! Maîtresse Laurence, metteuse en scène pour la circonstance, a souligné l’importance du travail artistique qui implique également d’autres classes, dans cette école participant au dispositif Innov’Ecole. « Il y a tellement de choses qu’on peut faire à partir de votre ouvrage, a-t-elle confié aux deux auteurs qui ont promis à leurs fans de revenir pour des ateliers de dessin. Les enfants ont travaillé à partir de vos oiseaux, ils ont fait des gabarits pour les reproduire. Votre livre est magnifique… C’est une mine d’or pour les enseignants de maternelle, comme du primaire ! »
Cette opération, visant à utiliser le livre comme outil de médiation auprès du public scolaire, a également pour intérêt de soutenir la filière Edition locale. En tout, 400 ouvrages ont été acquis par la direction de la Culture, pour être distribués aux classes au cours de différentes occasions (passeport culturel, opération « Dis-moi dix mots », concours de slam…).