Peu de commerces demandent à être protégés

Seulement 13 dossiers présentés sur plus de 250 commerces potentiellement concernés.

En votant en avril 2018 la création d’un dispositif d’aide à la sécurisation des commerces, les élus de l’Assemblée de la province Sud souhaitaient pouvoir aider les commerçants à protéger leurs établissements face à une délinquance galopante.

L’idée proposée à l’époque par l’opposition est adoptée à l’unanimité.

Subventionner à hauteur de 50 %, et dans la limite d’un million de francs, alarme, vidéo-protection, grilles, coffre-fort et autres dispositifs anti-cambriolages.

L’enveloppe globale autorisée pour ce programme atteint 100 millions de franc. Selon Cinthia Morizot, directrice adjointe de la DEFE (direction de l’Économie, de la Formation et de l’Emploi), « Sur les dix dossiers présentés lors des quatre commissions d’aide à la sécurisation des commerces organisées en août, septembre, octobre 2018 et en janvier 2019, neuf ont été agréés pour un montant d’aide accordé de 4,1 millions de francs. Le dernier dossier a été ajourné pour des compléments d’informations. En moyenne, l’aide accordée atteint 459 000 francs par dossier. »

Trois nouveaux dossiers seront présentés à la prochaine commission. La fin du dispositif est prévue au premier janvier 2020, alors que la date limite de fin de dépôt est fixée au 30 septembre 2019.

De son côté, la CCI vient de décider de participer à la promotion du dispositif, en éditant une plaquette d’information diffusée auprès de tous les ressortissants de la chambre consulaire.

Qui peut en bénéficier ?

Principalement les activités représentant la cible des cambriolages commis par un type de délinquance, c’est-à-dire les vendeurs d’alcool et de tabac. Il s’agit donc principalement de commerces d’alimentation générale, de supérettes, de vinothèques, de bureau de tabac ou encore de stations-services. En termes de surface, il faut être propriétaire ou locataire d’un local commercial ne dépassant pas les 350 m², terrasses non comprises. 

Sont aussi éligibles les établissements détenteurs de la licence d’alcool de classe 2 (hôteliers et restaurateurs servant tous types de boissons alcooliques à l'occasion des repas, sans autorisation de vendre à emporter) et de classe 4 (les hôteliers et restaurateurs servant uniquement du vin ou de la bière à l'occasion des repas, sans autorisation de vendre à emporter). Et les commerces de détail alimentaires et non alimentaires de moins de 150 m² de surface de vente, à l’exception des commerces suivants : les commerces de détail de produits surgelés, les super et hypermarchés, les commerces de détail sur éventaires et marchés.

Bon à savoir

- Le dispositif Alerte commerces :

Ce dispositif Alerte commerces  contribue à rompre l’isolement des commerçants tout en dissuadant les malfaiteurs.

Il a été reconduit officiellement le 19 juin 2019 pour un an et étendu à de nouveaux quartiers de Nouméa : Rivière salée, PK6, PK7, Faubourg Blanchot, Anse Vata et baie des Citrons.

C’est un outil de dissuasion, qui vient compléter les moyens de prévention et de protection existant (alarmes, vidéo surveillances…), entièrement gratuit pour les commerçants.

C’est un outil supplémentaire qui permet de faire face aux incivilités qui fleurissent dans les commerces.

En savoir plus : CCI – Tél. 24 42 89 / alertecommerces@cci.nc

Le contrat d’adhésion est disponible ici : Contrat alerte commerce

- Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a voté une mesure fiscale permettant un crédit d’impôt pour les dépenses de sécurisation. Ce dispositif est bien complémentaire au dispositif provincial.