Jules-Garnier au temps des Américains

Aussi à l’aise sur mer que sur terre, les véhicules amphibies conçus en 1941 sont d’autant plus symboliques en Calédonie qu’ils marquent l’arrivée des Américains sur le territoire. Lors du départ des Alliés, certains ont été vendus aux enchères. L’armée française en a récupéré quelques-uns, les baptisant au passage du nom de cours d’eau de la Nouvelle-Calédonie. Par la suite, elle a décidé de les vendre ou de les donner à des particuliers. Ces vestiges du passé ont alors commencé une nouvelle vie… si l’on peut dire puisqu’ils attendent, pour la plupart, d’être restaurés… Ce n’est pas le cas de la Koumac. Cette pièce, qui appartient depuis 2006 à la collection provinciale, est, depuis 2009, le petit chouchou des élèves de Jules-Garnier qui ont entrepris sa restauration grâce à un partenariat initié par la province Sud. Un partenariat qui s’inscrit dans une démarche participative et éducative des lycéens appelés à s’impliquer dans la réalisation de ce chantier d’intérêt public. Avec plusieurs objectifs à la clé.

Restauration du patrimoine

Il s’agit notamment d’inciter les jeunes à découvrir et à travailler les techniques de restauration (soudure, mécanique, pneumatique) d’une pièce majeure de la collection provinciale. Cette initiative a aussi pour vocation de sensibiliser les publics scolaires à cette période fédératrice de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie et de valoriser les sections professionnelles des lycées de la Nouvelle-Calédonie en offrant à ces cursus une qualification dans le domaine de la restauration du patrimoine. « Avec ce projet, on est vraiment dans le futur de la Calédonie, confie Jacques Dugast, chef de travaux à la section d'enseignement professionnel du lycée. Avec des élèves des trois provinces et des compétences qui s’attellent aux formations proposées par le lycée. »