Le service du patrimoine historique et culturel vise à connaitre, protéger, valoriser et conserver le patrimoine calédonien.
Miguel Harbulot, chef du service du patrimoine historique et culturel et architect provincial.
Assisté par deux chargées d’opérations, un chargé de recherches documentaires, un chargé des musées (vacant) et une secrétaire, Miguel Harbulot est architecte et chef d’un service patrimoine historique et culturel polyvalent par excellence. « On s’occupe d’abord de l’inventaire, car il faut connaître avant de protéger, explique l’architecte. C’est à la fois un travail de terrain et un travail de recherche dans les services des archives et des hypothèques. Ce travail permet d’avoir une cartographie du patrimoine bâti. » Une tâche méticuleuse et indispensable à la définition et à la création de zones à protéger dans le Plan d’urbanisme directeur ainsi qu’à la sélection des sites ou des bâtiments candidats à la protection. Viennent ensuite la conservation et la valorisation. « Il s’agit là, comme le prévoit la délibération relative au patrimoine dans la province Sud, de contrôler les études et les travaux de restauration sur tous les bâtiments protégés, qu’ils soient aidés ou pas par la province Sud, qu’ils lui appartiennent ou pas », précise le chef de service. Car la province Sud n’est propriétaire que de trois bâtiments - la boulangerie de Nouville, le château Hagen et le bâtiment cellulaire de l’hôpital du Marais -, d’un site - les vestiges de Prony - et d’un domaine public maritime - l’îlot Signal.
Pas une réécriture de l’histoire La dernière mission n’est pas la moindre puisqu’il s’agit de sensibiliser la population au patrimoine calédonien. Cela se traduit par un soutien financier aux associations patrimoniales et aux budgets de fonctionnement des musées, par l’organisation du Mois du patrimoine, d’expositions, ou de constitution de fonds documentaires comme c’est le cas, par exemple, pour le futur Historial. « Notre métier, ce n’est pas de réécrire l’histoire, mais de conserver un témoin d’histoires communes pour le transmettre aux générations futures, insiste Miguel Harbulot. Le tout en redonnant une place vivante aux bâtiments dans une société en mouvement. »
Quelques chiffres…
1 800 bâtiments repérés en province Sud lors du dernier inventaire 60 millions de francs pour l’opération d’inventaire menée sur les 13 communes de la province Sud, dans le cadre du contrat de développement Etat-province Sud 2006-2010 100 bâtiments classés en province Sud
Actuellement, neuf chantiers sont en cours. Il s’agit de sept bâtiments, dont la boulangerie de Nouville et le fort Téremba, et de deux véhicules anciens, un véhicule amphibie et une barge, restaurés par les lycéens de Jules-Garnier et de Champagnat, à Païta.
Le service du patrimoine historique et culturel a aussi en charge la toponymie. Après enquêtes menées par l’Agence de développement de la culture kanak, validées par les autorités coutumières concernées, des panneaux de lieux-dits, des agglomérations, des tribus, des cours d’eau sont réalisés en langues française et vernaculaires.