L'artiste peintre et plasticien, Stéphane Foucaud a présenté "Mémo". Une exposition haute en couleurs, rendue possible grâce à l'aide à la création et à la diffusion de la province Sud
L'artiste peintre et plasticien, Stéphane Foucaud a présenté Mémo à la galerie Lec Lec Tic. Une exposition haute en couleurs, rendue possible grâce à l'aide à la création et à la diffusion de la province Sud.
Des formes oblongues, des couleurs vives, des mots en dialectes calédoniens et polynésiens disséminés dans les toiles, quelques collages sur des aplats de peinture... Les dernières toiles de Stéphane Foucaud invitent au voyage.
Fortement influencé par la mer, le va'a qu'il pratique en compétition et la culture tahitienne dans laquelle ce sport le fait baigner depuis 10 ans, chacune de ses toiles raconte une histoire. « L'exposition s'intitule Mémo, raconte l'artiste, car j'ai travaillé dans l'idée de faire un devoir de mémoire des mots oubliés. C'est pourquoi, dans chaque toile, on retrouve des mots en langues Haveké - parlée dans la région de Voh et Koné -, en Cémuhî - dialecte de Touho - et en polynésien.» Chaque toile se décline ainsi autour de ces mots, pour la plupart en rapport avec la pêche, comme un véritable champ lexical. Avant de prendre ses pinceaux, Stéphane Foucaud mène donc une phase de recherche, en collaboration avec son entourage ou des spécialistes, afin de définir le mot dont découlera le thème de la toile. « Je fais ensuite un croquis, qui me sert de base, puis je réalise la toile avec les formes et les couleurs que m'inspire le thème. »
Peinture acrylique, mots et crayon
Diplômé de la faculté d'arts plastiques de Strasbourg, l'artiste calédonien, né à Paris « par accident », n'en n'est cependant pas à sa première exposition. Titulaire de l'aide à la création et à la diffusion de la province Sud en 2008, il avait alors proposé l'exposition Syncrétismes. Ses œuvres ont aussi été présentées au public à plusieurs reprises au centre culturel Tjibaou, au centre d'art ou encore au centre culturel du Mont-Dore. « L'aide à la création artistique m'a permis de louer la galerie pour exposer Mémo, explique-t-il. C'est un vrai coup de pouce qui me fait dire que ça valait le coup de persévérer car j'ai essuyé quelques échecs avant d'obtenir l'aide... J'encourage donc tous les artistes à envoyer leur dossier de candidature et à persévérer : les idées novatrices finissent toujours par être récompensées ! »
Pae
Le public comme fil conducteur
Des idées novatrices qui se bousculent d'ailleurs déjà dans la tête de Stéphane Foucaud en vue de sa prochaine exposition prévue pour l'année prochaine. « J'ai l'habitude de m'inspirer des commentaires du public sur mon exposition en cours pour concevoir la suivante, explique-t-il. De Mémo, je retiens pour le moment des formules comme « éloge des signes » et « néo tribal » qui me donnent l'idée de travailler sur un thème plus urbain, alliant le primitif et le contemporain, comme le développement actuel de l'Asie et du Pacifique qui conserve ses marqueurs traditionnels. » Le ton est donné, rendez-vous en 2012 !