Du 27 au 30 juillet, une délégation de Nouvelle-Calédonie s'est rendue à Wallis pour célébrer les 50 ans du rattachement de l'archipel à la France.
Du 27 au 30 juillet, une délégation de Nouvelle-Calédonie, regroupant des élus de la province Sud, du Congrès, du Gouvernement, des mairies de Nouméa et du Grand Nouméa, s'est rendue à Wallis pour célébrer les 50 ans du rattachement de l'archipel à la France. Récit en images.
Lors du référendum du 29 juillet 1961, le « oui » l'emporte à 94,4 %. Depuis cette date, les Wallisiens et Futuniens sont des citoyens français. Le statut du 29 juillet 1961 « garantit aux populations du territoire le libre exercice de leur religion, ainsi que le respect de leurs croyances et de leurs coutumes tant qu'elles ne sont pas contraires aux principes généraux du droit » (art. 3).
Le 29 juillet à 7 heures
La journée débute par une messe dans la cathédrale de Bonne espérance, édifice religieux construit en pierre de lave et qui jouxte le palais royal, situé à Mata Utu. Le lieu de culte affiche complet. Les invités de marques ont pris place au premier rang. Quelques bancs plus loin, les villageois sont parés de leurs plus beaux atouts. Les femmes sont vêtues de longues robes qui rivalisent de couleurs et surtout de paillettes. Les hommes optent pour la tradition. Chemise blanche, manou et tapa autour de la taille. Les cantiques se succèdent dans une interprétation toute polynésienne. Les hommes de chœur apportent en offrande ignames et arbre à kava. Une messe qui mêle traditions chrétienne et coutumes wallisiennes.
Lors de son discours, la ministre de l'Outre-Mer Marie-Luce Penchard a tenu
à honorer la mémoire des principaux artisans du statut de 1961 : le général De Gaulle, Mgr Poncet, Palenato Fuluhea et le roi Tomasi Kulimoetoke.
La délégation institutionnelle de Nouvelle-Calédonie entonne la Marseillaise.
Marie-Luce Penchard, ministre de l'outre-mer, salue les militaires et les anciens combattants avant la levée du drapeau tricolore et de la croix de Malte sur fond rouge, représentant Wallis.
8h30
Au centre, sous le porche, le lavelua trône devant son palais. Ses invités, les chefs coutumiers des différents districts de l'île et ses membres du gouvernement s'installent de chaque côté du roi. La ministre de l'Outre-Mer se trouve à sa droite.
Les femmes ont confectionné des pagnes pour leurs invités de marque, ici Eric Gay, premier vice-président de la province Sud. Les costumes sombres sont dissimulés sous une profusion de rose et de vert intenses. Après un petit déjeuner gargantuesque composé de nombreux mets comprenant aussi bien du cochon que des croissants. Le moment clé de la matinée commence : la cérémonie du kava royal.
9h30
Très codifié et symbolique, la cérémonie du kava débute par la présentation au roi des racines par le maître de cérémonie « Molofaha ». Plusieurs hommes se lèvent ensuite pour déposer les trois imposants tanoas qui serviront à la préparation du breuvage.
La préparation du kava est alors ponctuée de gestes très ritualisés. Lorsqu'il est suffisamment pressé, le kava est filtré avec des fibres de bourao (fau). Il est ensuite servi dans une noix de coco à chaque invité. Chacun boit à son tour dans le même récipient selon un ordre protocolaire bien défini. Le roi reçoit la première coupe. La dernière est réservée à l'invité d'honneur. Ici, la ministre de l'outre-mer, Marie-Luce Penchard.
11h30
La fin de la matinée se poursuit avec la katoaga, cérémonie des offrandes de vivres et d'artisanat. Les invités reçoivent des nattes tressées par les femmes des différents districts. Typique des festivités wallisiennes, un alignement de cochons posés sur des paniers tressés contenant ignames et taros sera distribué aux différentes délégations.
Les festivités ont été ponctuées de nombreuses rencontres sportives dont le lancer de javelot.
La délégation provinciale et la ministre de l'outre-mer ont été invités à une séance solennelle de l'assemblée territoriale, le samedi 30 juillet. A cette occasion, la ministre a annoncé un certain nombre de mesures concernant la santé, le statut des fonctionnaires ou encore les liaisons aériennes. Un moment d'échanges qui ont permis aux élus calédoniens de mieux appréhender les problématiques auxquelles Wallis-et-Futuna sont confrontées.