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La conservation au
Parc Provincial
des Grandes Fougères

Le Parc Provincial des Grandes Fougères, lieu enchanteur où nature et loisirs cohabitent harmonieusement, a pour principale mission la protection des paysages, des écosystèmes et des espèces locales. Depuis sa création, le parc déploie des efforts constants pour préserver ce joyau naturel unique, et notamment la forêt humide qui est un écosystème d’intérêt patrimonial protégé par le code de l’environnement.

NOS LUTTES
au sein du parc

L’une des grandes batailles que nous menons ici est celle contre les espèces exotiques envahissantes, qu’elles soient végétales ou animales. Ces espèces représentent une menace sérieuse pour les écosystèmes locaux, et le parc ne ménage pas ses efforts pour les contrôler.

Les espèces végétales
envahissantes

Le parc doit notamment faire face à certaines plantes invasives qui perturbent nos écosystèmes naturels. Parmi les plus redoutées, on trouve :

Pluchée odorante
(Pulchea odorata)
Canne de provence
(Arundo donax)
Pins de caraibes
(Pinus caribaea)
Goyavier de Chine
(Psidium cattleianum)
Framboisier sauvage
(Rubus rosifolius)
Ipomée des Indes
(Ipomoea indica)
Gazon japonais
(Sphagneticola trilobata)

Le pin des Caraïbes, introduit sur le territoire dans les années 80 pour des projets de sylviculture, n’était pas à l’époque considéré comme envahissant. Cependant, avec le temps, il s’est propagé, menaçant la biodiversité. Le parc a déjà éliminé les premières parcelles d’essais culturaux réalisés dans les années 80, mais certaines zones, notamment celles qui sont ouvertes et exposées au soleil, restent infestées par endroits avec un potentiel de propagation avéré. Afin de contrer la propagation de cette espèce introduite, le parc organise chaque année l’aménagement de zones dégradées, incluant l’élimination des pinus, tout en replantant des espèces locales, si possible endémiques, qui permettront de revégétaliser ces zones et donner un petit coup de pouce à la forêt humide afin qu’elle puisse regagner du terrain. Parmi les espèces utilisées pour les plantations, on peut citer : le cerisier bleu, le kaori, le bois pétrole, le pin colonnaire, la fougère arborescente, les fougères royales (verte et noire)…

Les espèces animales
nuisibles

Du côté de la faune, trois espèces nuisibles sont ciblées en priorité :

Le chien ensauvagé
Le chat haret
Le cochon féral

Ces animaux représentent une menace directe ou indirecte pour l’environnement dans lequel ils font de gros dégâts, et notamment pour le cagou, que ce soit par prédation ou par compétition pour les ressources. Le parc a connu un épisode malheureux en 2017, où une meute de chiens de chasse égarés a tué les trois-quarts de la population de cagous du parc en seulement quelques jours, avant que les chasseurs ne puissent les éliminer. Aujourd’hui, cette lutte est réalisée grâce à l’aide de l’association communale de chasse de Farino (ACCAF) ainsi qu’avec la Fédération de Chasse de Nouvelle-Calédonie, permettant ainsi une veille, une surveillance des chiens errants qui sont récupérés et restitués à leurs propriétaires, voire éliminés si nécessaire. Cette chasse de régulation permet surtout l’élimination de nombreux cerfs et cochons chaque année.

Les chats harets même s’ils sont présents dans le parc ne semblent pas représenter une menace importante car ils semblent peu nombreux.

Des résultats prometteurs

Grâce à ces efforts, la population de cagous a retrouvé la densité de 2017, elle est estimée à ce jour entre 1300 et 1500 spécimens. Ce dynamisme s’explique notamment par une quantité de nourriture importante, d’ailleurs les cagous sont capables de produire 2 voire 3 petits par an, ce qui est exceptionnel.

Fort impact des cerfs et des cochons dans le parc

Malgré nos efforts, les densités de populations de cerfs et de cochons restent importantes. Ils endommagent les sols (érosion), abîment le sous-bois, empêchant la bonne régénération de la flore en augmentant d’autant plus l’érosion des sols. L’enjeu de ces prochaines années sera d’appliquer un effort de chasse plus important afin de diminuer drastiquement les populations de cerfs et de cochons dans le parc. C’est d’autant plus important pour la préservation des paysages, que pour l’enjeu majeur de ces prochaines années : l’eau !

En effet, le parc provincial des grandes fougères étant situé à cheval entre deux bassins versants, Moindou et Farino, c’est la forêt humide qui alimente ces deux communes en eau. L’impact socio-économique est donc également important et mérite plus d’efforts en matière de préservation et notamment de lutte contre les cerfs et les cochons.

Le Parc Provincial des Grandes Fougères n’est pas seulement un lieu de découverte et de loisirs, c’est aussi un sanctuaire vivant, où chaque action compte pour protéger notre patrimoine naturel pour les générations futures.