Le cagou vit en famille sur un territoire qui lui est propre et dont la surface varie de quelques hectares (2 à 3 ) dans les milieux très favorables où la nourriture est abondante à plus de 30 ha dans les zones moins favorables comme les forêts sur pente rocheuse. La famille compte de 3 à 7 individus. Elle est composée des parents et des jeunes des années précédentes. Les jeunes participent à la surveillance du territoire, mais également à l’élevage du dernier poussin. Après quelques années passées avec les parents, les jeunes s’émancipent et vont à la recherche de leur propre territoire. Ils sont alors contraints de traverser d’autres territoires, d’où ils se font chasser. Sans zone où s’installer, il arrive parfois que les jeunes morcellent le territoire des parents pour fonder leur propre famille. Le cagou chante au lever du jour. Son chant, qui peut s’apparenter à l’aboiement d’un petit chien, est très puissant et peut s’entendre à plus d’un kilomètre. Le mâle à une vocalise plus longue (10 à 12 syllabes) que la femelle (5 à 7 syllabes) ce qui permet de les différentier.

Le cagou est présent de l’extrême sud de la grande terre jusqu’au sud d’une ligne Hienghene voh.

Le cagou niche généralement de juin à décembre, parfois dès le mois de mai. Le nid est très simple, composés de feuilles mortes amassées au sol, contre un caillou, un contrefort d’arbre ou sous une touffe de végétation. Un seul œuf, de couleur beige moucheté de brun rouge est pondu et incubé pendant 34 jours. A la naissance, le poussin est couvert d’un duvet brun, jaunâtre qui lui permet de se confondre dans la litière environnante. Le jeune est nidifuge et ne reste que 3 ou 4 jours au nid. Il est nourri régulièrement pas les parents, mais également par les frères et sœurs qui participent ainsi à l’élevage du poussin jusqu’à l’âge de 4 mois environ. En cas d’échec de la reproduction (disparition de l’œuf, du poussin), la femelle peut effectuer une ponte de remplacement. La maturité sexuelle est atteinte aux environs de deux ans. Le jeune peut rester quelques années avec eux avant de partir à la recherche d’un partenaire et d’un territoire.

Le cagou est carnivore. Il se nourrit de proies vivantes qu’il trouve dans la litière et le sol. Il consomme tout au long de la journée, des arthropodes, des vers de terre, des petits escargots, mais également des petits scinques et geckos.

Outre la perte de son habitat, les principales menaces du cagou sont les prédateurs et compétiteurs introduits. Du fait de non inaptitude au vol, le cagou est très vulnérable face aux chiens. Les poussins et jeunes cagous sont également menacés par les chats et les rats. Les cerfs et les cochons sauvages sont considérés comme des compétiteurs qui détruisent le milieu (cerfs,cochons) ou réduisent la ressource alimentaire (cochons).