Le méliphage noir est un oiseau très discret et difficilement observable. Il vit généralement seul, sauf en période de reproduction où l’on peut observer les oiseaux en petits groupes de quelques individus à la recherche de partenaire. L’espace vitale du méliphage noir semble être supérieur à 100ha. On peut le rencontrer jusqu’à des altitudes dépassant les 800m. Le méliphage noir chante très tôt, avant même le lever du jour alors que les forêts sont encore silencieuses. Il est donc aisé de détecter sa présence. Son chant est un ensemble de cris répétitifs très facilement reconnaissable (tchu co, tchu co, tchu co…). Il peut également émettre d’autres cris en journée comme des râles lorsqu’il est dérangé ou encore des petits cris stridents.

Le méliphage noir n’est présent que dans les massifs forestiers du grand sud de la grande terre. Il était présent dans l’extrême nord, dans le massif du mont Panié, mais n’a pas été observé depuis de très nombreuses années.

Le méliphage noir niche entre septembre et novembre. Le nid, est situé à environ 10m de hauteur, souvent dissimulé dans des lianes. C’est un nid en coupe profonde composé de brindilles et racine et tapissé à l’intérieur de brindilles plus fines. Le méliphage pond un seul œuf de couleur saumon légèrement moucheté. L’incubation dure 21 à 22 j et est assuré uniquement par la femelle. Le poussin reste au nid entre 30 et 32 jours où il est principalement nourri par la femelle, rarement par le mâle, puis tente un envol qui se solde souvent par une chute au sol. Il utilise alors ses griffes pour tenter de grimper le long d’un tronc.

Le méliphage noir est essentiellement nectarivore, mais se nourrit également d’insectes. Le poussin au nid, est quant à lui essentiellement nourri avec les insectes, lui garantissant ainsi une croissance rapide.

Outre la perte de son habitat, les récentes études ont démontré que la principale menace qui pèse sur le méliphage noir est le rat noir. Il n’hésite pas à prédater les nids et à s’attaquer aux femelles qui couvent, mettant ainsi en péril la reproduction de l’espèce. D’autre espèces, comme le corbeau calédonien ou le gecko géant de Leach peuvent également prédater les œufs ou les poussins à la naissance. Les jeunes, en phase d’apprentissage du vol, sont également très vulnérables face aux chats harets.