Ils assouplissent la pause midi afin de pouvoir attirer les clients qui sont en pause déjeuner.
En 1939, Lorsque la Seconde Guerre Mondiale éclate, les journaux de France n’arrivent plus.
Mais Henriette a des réponses à cette crise : elle compense par une mise en valeur de la bibliothèque, et développe la bibliothèque de location aux clients. Afin d’apporter de la nouveauté, elle met en avant des auteurs peu connus, et applique une politique stricte de contrôle des sorties des ouvrages pour optimiser la circulation des livres.
Le succès est tel, que la Librairie doit mettre en place en 1940 un système de correspondance avec les clients de Brousse pour pouvoir leur prêter des ouvrages aussi.
Parallèlement à l’arrivée des Américains en 1942, une première employée est recrutée dans la boutique. Cette nouvelle recrue permet à Henriette de se recentrer sur sa vie de famille. Ce retrait n’est toutefois que temporaire. Dès 1948, de retour d’un voyage aux éditions Hachette en France avec son mari, Mme Pentecost fait créer sa propre division dans la Librairie, la Boutique « Claude France ».
Cette boutique, marquée de la personnalité d’Henriette Pentecost, attentive à la mode, se spécialise justement dans les vêtements, chapeaux, et accessoires de mode, féminine, mais également masculine. Elle enrichit son catalogue de produits et maintient un fort lien avec sa clientèle, de sorte que sa boutique connaît un grand succès.
L’ouverture de leur nouvel immeuble place de l’Alma dans les années 1950 confirme Mme Pentecost dans son rôle de femmes d’affaires. A la tête de sa division féminine de choc (Régine, Christiane et Claude), Henriette se fait un plaisir de faire marcher sa boutique liée à la mode qu’elle aime tant, et s’active sur tous les fronts : rentabilité, relationnel client, présentation des articles… Elle n’en reste pas moins attachée aux fondamentaux de l’accueil clientèle et n’hésite pas à se salir les mains en personne pour garantir, avec son équipe, la propreté de son magasin et de sa devanture, allant même jusqu’à parfois frotter les chewing-gums collés sur le trottoir pour que l’entrée que pratiquent les clients soit impeccable. Une vraie perfectionniste !
De tous les combats, elle ne ratait rien et voyait tout, au point que ses équipes la surnommaient « œil de lynx ».
Femme d’engagement également très impliquée dans le secteur associatif, elle sera membre de l’association des Femmes Chefs d’Entreprise, membre du Club Soroptimist, présidente d’honneur du comité du 22 avril 1988 et présidente d’honneur de l’Association pour le Droit de Mourir dans la dignité. A l’issue d’une vie de labeur et de combats, elle obtiendra la reconnaissance suprême en devenant chevalier de la Légion d’Honneur en 2001.
Elle continuera encore longtemps à travailler avec passion et ne prendra sa retraite qu’à 88 ans. En 2016, elle s’éteint à l’âge vénérable de 100 ans, ayant laissé derrière elle une descendance nombreuse, et un héritage encore présent dans les mémoires calédoniennes.