Marilyn Russ
Marilyn Russ, née le 5 avril 1955, épouse Berthomier, est une figure emblématique de la Nouvelle-Calédonie. Son parcours exceptionnel illustre l’harmonie entre sa passion pour le sport et son engagement communautaire. Originaire d’une famille ayant des liens étroits avec les De Greslan et Arrighi, elle grandit sur cette terre riche en diversité, alliant son amour du sport à une volonté indéfectible de promouvoir le bien-être. Son histoire mérite d’être mieux connue car elle incarne une génération de femmes pionnières dans le domaine du culturisme.
Dès son plus jeune âge, Marilyn se distingue par son dynamisme et son goût pour l’activité physique. Sa passion pour le culturisme, un sport qui a émergé comme discipline à la fin du XIXe siècle, se développe dans un contexte où les femmes commencent à s’affirmer dans ce domaine traditionnellement masculin. Elle s’entraîne quotidiennement à la salle « Esthétique corporelle féminine de Magenta » à Nouméa, consacrant une heure et demie par jour à perfectionner son corps et son esprit. Sous l’œil attentif de son coach, Thierry Schmidt, elle développe une force et une détermination qui la mèneront à des sommets inattendus.
En 1980, Marilyn est couronnée « Miss pleine forme », succédant à Michèle Courtot, la première femme calédonienne à recevoir ce titre. Décerné par la revue française « Pleine Forme », ce titre constitue un tremplin pour Marilyn. Elle devient ainsi une ambassadrice de l’excellence physique et de la vision positive du corps. Son succès contribue à l’image de la Nouvelle-Calédonie sur la scène nationale et internationale, montrant qu’une femme peut exceller dans un sport d’hommes.
Le culturisme, qui a débuté au début du XIXe siècle avec des figures comme Eugène Sandow, a connu un essor parmi les femmes seulement à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Marilyn se positionne ainsi comme une pionnière dans ce domaine, inspirant de nombreuses jeunes femmes à embrasser cette discipline. Son engagement va au-delà de la compétition ; elle incarne un modèle de force et de détermination.
Mais Marilyn ne se limite pas au culturisme. Sa passion pour les sports nautiques, comme la natation et le ski nautique, l’amène également à participer à des régates où elle se distingue souvent parmi les premiers. Sa véritable passion demeure la planche à voile, qu’elle pratique avec ferveur, explorant ainsi la beauté naturelle de son environnement tout en cultivant un esprit d’aventure.
Sur le plan personnel, Marilyn est mariée à Michel Berthomier, une figure bien connue du milieu sportif, notamment dans le sport mécanique, la planche à voile et le cyclisme. Ensemble, ils élèvent deux enfants, partageant des valeurs communes autour du sport et du bien-être.
Sa carrière professionnelle débute dans le secteur des finances en 1972, où elle s’impose comme une figure respectée. En 2010, elle est nommée par intérim directrice de la caisse locale de retraites, après avoir été rédactrice principale du cadre d’administration générale de la Nouvelle-Calédonie. Elle prend sa retraite en 2017, laissant derrière elle un héritage d’engagement et de compétence.
Marilyn Berthomier ne se contente pas d’exceller dans ses passions ; elle œuvre activement pour promouvoir le sport et le bien-être. Sa nomination en tant que “Miss pleine forme” est un symbole fort de cette mission, incitant les jeunes femmes à s’affirmer et à adopter un mode de vie actif. En mettant en avant l’importance du sport, elle contribue au rayonnement de son île natale, prouvant que le bien-être physique et mental est accessible à tous.

Le culturisme, ou bodybuilding (« construction du corps », en anglais), émerge au début du XIXe siècle en Prusse, sous l’impulsion de Ludwing Jahn, qui introduit l’entraînement avec des poids après l’interdiction des exercices militaires par Napoléon. Eugène Sandow est l’un des pionniers, popularisant ce sport en Europe à la fin du siècle. L’engouement pour le culturisme féminin débute à la fin des années 70, avec Lisa Lyon devenant la première championne du monde en 1977. Ce contexte met en lumière la Calédonienne inscrite dans les années 80, véritable pionnière dans un domaine historiquement masculin, illustrant l’évolution et la diversification de ce sport.