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Marie-France Cubadda

Marie-France Cubadda, une Calédonienne star du petit écran

Née le 4 août 1947 à Nouméa et après 3ans à Houaïlou où son papa était en poste, elle grandit dans le quartier de la Vallée du Tir, au sein d’une famille modeste.

Après une scolarité à l’école st Joseph de Cluny, Marie-France intègre le Lapérouse

À cette époque, le Lapérouse comprenait deux niveaux : le lycée et le collège. La séparation de ses parents marque une période d’instabilité. Elle quitte le lycée, bien qu’elle rêve de poursuivre ses études en France, sans savoir comment y parvenir.

Elle débute sa vie active par de petits boulots de l’époque, mannequinat ou boutique de mode et un stage de vacances à la Poste rue Galiéni puisque Papa y était fonctionnaire. C’est grâce à France Guiseppi, l’épouse de son cousin Alain Brini, qu’elle tente par hasard un essai à la radio à Nouméa. L’essai est concluant et elle prend l’antenne dès 1965.

Ses premières émissions confortent son ambition : elle veut devenir journaliste et réaliser des interviews et des reportages. En 1966, la visite du général de Gaulle marque un tournant dans le paysage médiatique de la Nouvelle-Calédonie : il promet la télévision aux Calédoniens. Marie-France Cubadda passe des auditions pour devenir speakerine. Après plusieurs étapes, elle est retenue avec Marie-Claude Stuart, Marie-Claire Rothu et Georgette Pidjot. À cette période, les Nouvelles Calédoniennes la consacrent en lui attribuant une caricature dans la rubrique « Les Grosses Têtes ».

De la radio à la télévision, sa curiosité lui permet de développer de multiples compétences : montage, programmation, reportage et gestion de la discothèque. Sans tabou, elle aborde des sujets de société, qui, in fine, sont des sujets politiques.

Louis Palmieri, cameraman confirmé, arrive sur caillou dès les débuts de la Télé, il apportera une véritable révolution : la possibilité de réaliser des productions locales. Marie-France contribue à la création du magazine sur les Arabes de Nouvelle-Calédonie, Mektoub, toujours diffusé au Musée de Bourail.

Dans les studios de radio et télé Nouméa, elle reçoit des personnalités locales ou venues de l’hexagone comme Francis Cabrel, Johnny Hallyday et Fernand Raynaud.

L’élection présidentielle de 1981 est l’occasion d’une reconnaissance nationale pour tous les animateurs des stations d’outre-mer y compris Nouméa : ils accèdent enfin au statut de journaliste et Marie-France obtient cette précieuse carte de presse. Bien plus tard, elle deviendra membre honoraire à vie de la Commission de la Carte.

En 1983, tous aux côtés des techniciens, font pression pour passer au direct lors des émissions locales. Marie-France Cubadda se lance alors dans le journal télévisé en direct, que ce soit depuis une galerie marchande de Nouméa ou un village de brousse, une véritable innovation !

La politique de roulement au niveau des Outre-mer est lancée, favorisant la mobilité des professionnels. En novembre 1985, Marie-France Cubadda saisit l’opportunité d’une formation de perfectionnement en journalisme à Paris. Lors de la présentation d’un Journal Outre-Mer, magazine national hebdomadaire, des collaborateurs de TF1 la remarquent et l’aventure commence sous les projecteurs de TF1, au journal télévisé national. Elle passe deux ans à la rédaction de TF1 puis intègre la Cinq. Cette période d’opportunités professionnelles lui permet de rencontrer et d’interviewer des personnalités importantes de la société, ainsi que des vedettes de l’actualité. Sa popularité la propulse au rang de star du petit écran, loin des yeux des Calédoniens.

Après la liquidation de La Cinq et une période de chômage difficile, Marie-France Cubadda met son expérience au service de grands patrons du privé. Pendant huit ans elle dirige des media training, anime des conférences et d’autres opérations de communication lucratives, ce qui lui permet d’accompagner sa fille durant ses études en France.

Au bout de quinze ans d’absence, Marie-France Cubadda revient au pays. Après un passage de deux ans à RFO Malakoff, elle réintègre la télévision locale, avec le journal télévisé et une émission à succès en prime time, « Place des Cocotiers ». Une nouvelle étape, de nouveaux défis, avec une approche plus présente des calédoniens des Calédoniens, malgré des moyens plus limités.

Le 4 août 2007, l’aventure médiatique prend fin avec une retraite bien méritée, bien qu’un peu précipitée.

Cette enfant du Caillou, sans diplôme en poche, avec son franc-parler et sa ténacité sans faille, a su transformer sa vie en un rêve et ses rêves en réalité.

Sources : 

  • Marie France Cubadda, Confidences d’une journaliste, Entretien par Yannick Jan, O Editions Pacifique Sud 2024.

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