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Yanita Goulié

Yanita Goulié – Une voix féminine indispensable de la Nouvelle-Calédonie
(1941)

Yanita Goulié, née le 15 avril 1941, est une figure emblématique de la scène musicale de la Nouvelle-Calédonie, souvent éclipsée par son nom marital, Camerlynck, et le prénom de son ex-mari. Pourtant, son riche parcours et son apport à la culture musicale calédonienne, méritent d’être mis en lumière.

Dès son enfance, Yanita découvre sa passion pour la musique grâce à Mademoiselle Fourcade, qui lui enseigne le piano. Ces premières notes ne sont que le prélude d’une carrière qui la propulse sur les scènes locales et au-delà du récif calédonien, à l’international. En 1963, elle s’unit à Stan Camerlynck, également passionné de musique. Ensemble, ils quittent leur île natale pour Paris, où Yanita s’impose comme une artiste déterminée, suivant des cours d’harmonie et préparant son examen à la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM), pendant que Stan se forme au Petit Conservatoire de Mireille. Leur talent attire l’attention de Léo Missir, un patron influent de la maison de disques Riviéra, et ils se produisent dans des lieux prestigieux comme La Closerie des Lilas.

La vie du couple prend un tournant avec l’arrivée de leur enfant, les incitant à retourner à Nouméa. Ce retour ne freine pas leur élan créatif. En 1969, soutenus par M. Le Leizour de l’Office de Radiodiffusion-Télévision Française (ORTF), ils enregistrent leur premier disque, La caravane, avec l’orchestre du Tahiti Cabaret. Avec 12 000 exemplaires vendus, ce succès les établit comme des figures incontournables de la musique calédonienne à l’époque du boom du nickel.

Leur ascension se poursuit avec la sortie de Le temps des roussettes en 1970, suivi de Roule, roule le nickel en 1971. Ces titres musicaux ne sont pas seulement des succès commerciaux, ils constituent également des réflexions sur la réalité sociale et environnementale de la Nouvelle-Calédonie de cette époque. Leurs chansons abordent des thèmes tels que l’exploitation minière et la sauvegarde du lagon, témoignant d’une sensibilité profonde envers leur caillou natal. En 1973, Yanita collabore avec François Dillinger, enrichissant leur répertoire avec des titres tels que Calédonie cauchemar et Les bengalis.

Au-delà des disques, Yanita et Stan se produisent régulièrement dans des galas à Nouméa, mais aussi en brousse et sur les sites miniers, attirant un public enthousiaste. Leur popularité grandissante les conduit à donner jusqu’à deux spectacles par mois, se déplaçant parfois par hélicoptère d’un concert à un autre, sans compter les émissions de télévision qui les mettent en avant.

Malgré leur succès, la relation entre Yanita et Stan se complique et ils finissent par divorcer. Après cette séparation, Yanita reprend son nom de naissance, Goulié, symbolisant un nouveau départ. Elle continue à s’investir dans la musique tout en enseignant l’histoire. Sa double carrière reflète son engagement envers la culture et l’éducation et démontre sa volonté de transmettre son amour pour la Nouvelle-Calédonie aux générations futures.

Aujourd’hui, Yanita Goulié est une figure respectée, non seulement pour son héritage musical, mais aussi pour son rôle d’éducatrice et de citoyenne engagée. Son parcours, riche en défis et en succès, illustre la force d’une femme qui a su naviguer entre ses passions et ses responsabilités. À travers sa musique, elle a su capter l’âme de la Nouvelle-Calédonie, touchant les cœurs et inspirant les générations futures à célébrer leurs cultures et leurs identités. Yanita demeure une voix essentielle, un symbole d’engagement musical, reflet d’une époque et d’une terre vibrante. Son histoire mérite d’être reconnue et célébrée pour l’impact qu’elle a eu sur la culture calédonienne, offrant ainsi un modèle de résilience et de créativité


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