Acte initial(s) : Arrêté n⁰ 1913-2000/PS du 28 novembre 2000
Informations pratiques
Ouverture :
Pas de visite, visible de l'extérieur
Accès :
Prendre la RM6 en sortant de Bourail, tourner à gauche au bout de 200 mètres, à votre droite 300 mètres plus loin
Commune :
Bourail
Localisation
En 1870, avec le développement de l’industrie en
Nouvelle-Calédonie, les investisseurs James Cruickshank et John Higginson s’intéressent
à la culture et à la production de la canne à sucre. Ils font affaire avec le
directeur de l’Administration pénitentiaire (AP) pour la construction d’une
usine sucrière à Bacouya. L’AP s’engage alors à leur fournir de la main-d’œuvre
pénale, en échange de leur technique et de leurs capitaux. L’usine est opérationnelle dès 1873-74. Cependant, suite
à divers incidents dont des attaques répétitives de sauterelles, M. Higginson
cède le domaine en 1878 à l’AP en échange de forçats destinés à travailler dans
ses mines du nord : c’est le contrat dit « de chair humaine ». L’AP maintient
alors l’exploitation avec des usiniers, dont le Réunionnais Saturnin Maillot qui
gère le site dès 1882 et le rend même productif. Néanmoins, en 1895 la
Pénitentiaire décide de louer l’usine à l’homme d’affaire Lucien Bernheim. Il
maintient les rendements jusqu’en 1901, date à laquelle il souhaite racheter le
site. Il est alors confronté aux hautes exigences financières de M. Vérignon,
directeur de l’AP. Cette situation les conduit à des années de négociations
durant lesquelles le matériel se dégrade et les plantations se perdent. Malgré
tout, M. Bernheim finit par acquérir l’usine, mais le site reste fermé. Depuis, le domaine est passé dans les mains de
plusieurs propriétaires sans que jamais l’activité ne reprenne. De l’usine, il
ne reste que la cheminée restaurée en 2010 avec le concours de la province Sud
et de l’association Passé de Bourail. De plan carré, elle mesure 5 m de côté à
sa base et sa hauteur est de 20 m, avec les 15 premiers mètres construits en
moellons et les 5 mètres restants en briques. L.Talbi