Acte initial(s) : Arrêté n⁰ 805-2013/ARR/DC du 11 avril 2013
Informations pratiques
Ouverture :
Libre
Accès :
Sur la RM4 à 2 km au sud de Thio, rive gauche.
Commune :
Thio
Localisation
En
Nouvelle-Calédonie, la découverte du nickel date de 1864 et génère une
importante activité minière à partir de 1873. La société Le Nickel s’intéresse dès
lors à la main-d’œuvre asiatique et se tourne vers le Japon pour le recrutement
d’ouvriers sur mine. C’est à bord du Hiroshima
Maru que 599 travailleurs débarquent à Thio le 25 janvier 1892. Leur
contrat comporte dès cette date des clauses relatives au salaire, aux soins
médicaux ou à la nourriture exclusivement japonaise et ne cesse d’évoluer en
leur faveur. Ainsi, à partir de 1900, ils obtiennent la liberté d’établissement
et de circulation. De 1892 jusqu’au dernier convoi de 1919, 5 575 japonais sous
contrat débarquent en Nouvelle-Calédonie. En 1918, ils seraient près de 2 500 à
s’être établis sur l’ensemble de la Grande Terre. Mais en décembre 1941, suite
à l’attaque de Pearl Harbour, les Japonais de Nouvelle-Calédonie sont
soupçonnés d’espionnage, enfermés à Nouville et leurs biens mis sous séquestre
avant d’être transférés vers l’Australie puis rapatriés au Japon à la fin de la
guerre. Peu d’entre eux reviendront en Nouvelle-Calédonie. Le cimetière
dit « des Japonais » est divisé en deux parties, l’une moderne et l’autre
historique où sont regroupées notamment les tombes de Javanais, d’Arabes, de
Tonkinois et principalement de Japonais. Celles-ci sont pour la plupart
composées d’une pierre plate portant une épitaphe gravée en japonais. Il serait
de tradition que ces pierres proviennent des sites où travaillait le défunt. En
2012, à l’occasion du 120e anniversaire de la présence japonaise en
Nouvelle-Calédonie, un mémorial est édifié et dédié aux Japonais reposant en ce
lieu.