Acte initial(s) : Arrêté n⁰ 759-2012/ARR/DC du 9 mai 2012
Informations pratiques
Ouverture :
Pas de visite
Accès :
Sur la RP4 entre Boulouparis et Thio, à mi-chemin entre le col de Nassirah et Koua (environ 12 km à partir de l'intersection avec la RT1)
Commune :
Thio
Localisation
Suite à l’insurrection kanak de 1878, l’armée redoute désormais les
révoltes autochtones. De plus, les militaires souhaitent renforcer la
protection des colons contre les bagnards libérés ou évadés. Ils mettent alors
en place un réseau de fortifications sur la Grande Terre et installent des
postes militaires importants, notamment à Boulouparis, Téremba et Bourail. C’est dans ces conditions qu’un petit poste est établi sur la route
entre Boulouparis et Thio. Les aménagements du fort commencent en août 1878, en
bas du col de Nassirah, sur la propriété Arthaud. En 1879, lorsque l’enceinte
est terminée, la 9ème compagnie s’y installe. Ce lieu doit servir de
fort d’appui au poste central reconstruit à Boulouparis. Bien que les
militaires le nomment fort Arthaud, l’histoire retient le nom de Kuenthio,
d’après la toponymie kanak. Vers les années 1884-85, les forces armées considèrent que les menaces
d’insurrections sont faibles. Elles abandonnent ainsi la majorité des fortifications
isolées et celles qui sont conservées accueillent des brigades de gendarmerie. Ces
installations connaissent un regain d’intérêt lors de la Seconde Guerre
mondiale avant d’être totalement délaissées à cause de leur état sanitaire. Du fort, il ne reste qu’un bâtiment de plan carré mesurant 4 m de côté.
Ses murs sont en moellons montés au mortier de chaux d’une épaisseur de 40 cm.
Les encadrements de ses ouvertures ainsi que sa voûte sont en briques. Ce
bâtiment serait la prison du fort de Kuenthio.