Guide des droits des femmes et de la famille

P. 105 Une femme doit-elle tenir secrètes les violences qu’elle subit ? Non. Aucune personne ne doit rester seule avec sa peur. Elle ne doit pas hésiter à en parler à son entourage, à son médecin, à son assistante sociale… Quel que soit l’état d’urgence dans lequel une femme se trouve, il existe des démarches à accomplir soit en vue d’une action immédiate, soit en vue d’une action différée pour préserver ses droits pour l’avenir. Comment parler de sa situation de violence quand on est toujours sous surveillance ? Un code de détresse simple est celui du Code Point noir. Dessiné dans le creux de la main avec un crayon, il permet aux victimes de lancer un appel à l’aide dans un lieu public, à une personne extérieure (professionnel ou citoyen) ou à une personne dépositaire de la force publique. Lorsqu’une personne reçoit le message, sa mission est d’engager une conversation discrètement et de l’aider en contactant les forces de l’ordre et/ ou en l’orientant vers des professionnels. Que peut faire une femme victime de violences ? Une femme victime de violences conjugales peut porter plainte contre l’auteur de telles violences si elle connait son identité. Dans le cas contraire, elle pourra porter plainte contre X. Tout service de police ou toute unité de gendarmerie a l’obligation de recevoir la plainte d’une victime d’infraction pénale et de la transmettre au service de police judiciaire compétent. Tout dépôt de plainte fait l’objet d’un procès-verbal dont le récépissé est délivré immédiatement à la victime. La victime peut également demander une copie du procès-verbal. Avant de signer le procès-verbal, vérifiez qu’il correspond bien à votre déclaration. Une femme peut déposer plainte dans n’importe quel commissariat de police ou de gendarmerie. Cependant, il est conseillé de porter plainte dans le commissariat de son lieu de domicile afin de ne pas perdre de temps pour la suite de la procédure (les confrontations et déclarations auront lieu au commissariat du domicile). Où s’adresser ? À l’ensemble des intervenants du secteur de la santé et du social : au CHT, à tous les CMS de la province Sud, au centre de santé de la famille à Nouméa, auprès des médecins traitants, au Relais de la province Sud - Service du traitement des violences conjugales et intrafamiliales, aux assistantes sociales, au personnel infirmier, …

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