Guide des droits des femmes et de la famille

P. 190 Avoir ses règles n’est pas une partie de plaisir, mais cela ne doit pas pour autant être douloureux. Il ne faut pas prendre les douleurs à la légère, même si personne autour ne semble nous écouter. Si on ne peut pas aller en cours ou faire une activité à cause de ces douleurs, cela peut être un signe qu’elles sont anormales. L’ENDOMÉTRIOSE Cette maladie chronique touche environ 1 personne réglée sur 10. Elle apparait quand des cellules de l’endomètre remontent dans les trompes, dans le ventre et ne s’évacuent pas lors des règles. Cela crée des inflammations, des douleurs insoutenables, des vomissements, l’impossibilité d’avoir des rapports sexuels et peut créer des problèmes de fertilité. Les personnes qui souffrent d’endométriose attendent de nombreuses années avant qu’on les diagnostique. Il faut donc consulter aussi rapidement que possible pour une prise en charge adaptée. LE SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES (SOPK) 1 femme sur 10 est concernée. C’est l’une des premières causes d’infertilité chez les femmes, et ce notamment parce qu’on le diagnostique trop tard pour pouvoir accompagner les femmes dans leur désir d’enfant. L’intensité des symptômes varie de façon importante selon les femmes. Certaines n’en auront aucun quand d’autres les cumuleront de façon sévère. Des problèmes de peau qui persistent au-delà de la puberté, des règles très espacées voire absentes, de l’hyperpilosité, voire du surpoids, ces symptômes doivent être évoqués auprès d’un professionnel. Pour s’assurer d’être en bonne santé, pour se faire prescrire un contraceptif ou pour tout problème ou question, on peut consulter un ou une gynécologue, un ou une sage-femme. Les médecins traitant peuvent également être une ressource, d’autant plus quand ils sont dotés d’une spécialité en suivi gynéco. LA PRÉCARITE MENSTRUELLE Au-delà de nombreux tabous, la gestion des règles peut être une épreuve régulière quand on manque de moyens pour acheter des protections menstruelles et vivre ses règles en toute sérénité. On parle alors de précarité menstruelle. Sont concernées par la précarité menstruelle : 1 femme menstruées de moins de 25 ans sur 2 et 1 femme sur 3 en population générale. Les conséquences de la précarité menstruelle sont nombreuses : - mal-être, honte, anxiété, isolement, - l’obligation de choisir entre l’achat de protection hygiéniques et des produits de première nécessité (nourriture, médicament),

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=