Guide des droits des femmes et de la famille

P. 202 Les personnes trans sont essentiellement concernées par deux techniques : - l’insémination artificielle, qui consiste à placer du sperme dans un utérus sans rapport sexuel, - la fécondation in vitro (FIV), qui consiste à féconder en laboratoire un spermatozoïde et un ovule tous deux préalablement conservés ou prélevés, puis implanter l’embryon ainsi conçu dans un utérus. Le sperme ou les ovocytes peuvent provenir des parents, en étant prélevés juste avant, ou venant d’une conservation, ou bien de donneurs anonymes. L’utérus peut être celui d’une femme cis ou d’un homme trans. Si l’embryon n’est pas implanté dans l’utérus d’un des deux parents, mais dans celui d’une autre personne, on parle de gestation pour autrui (GPA), qui est interdite en France aujourd’hui. LA PRISE EN CHARGE MÉDICALE DU TRANSSEXUALISME L’identité de genre correspond à l’expérience intime et personnelle de son genre vécue par chacun et chacune, indépendamment de ses caractéristiques biologiques. Les personnes transgenres sont des personnes dont le genre ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance. Ces personnes peuvent décider de s’engager dans un parcours de transition. Les parcours de transition sont d’une grande diversité. Si certaines personnes transgenres décident d’entamer une transition d’un genre à l’autre, d’autres refusent la binarité femme/homme. Il n’existe pas de parcours de transition type. LA TRANSITION SOCIALE Elle consiste à exprimer son genre autrement que selon les normes et rôles assignés à la naissance. Par exemple, l’adoption d’un prénom et pronom différent, le changement d’habillement, de gestion de la pilosité ou de maquillage, ainsi que le port de vêtement de compression de la poitrine (binders) ou des organes génitaux (gaffs) s’inscrivent dans une transition sociale. LA TRANSITION JURIDIQUE OU LÉGALE Le reflet du prénom et du genre d’une personne, sur ses documents d’identité, est extrêmement important. En montrant des pièces d’identité ne concordant pas avec leur expression de genre, 1 personne trans sur 4 se fait harcelée ou discriminée.

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