Guide des droits des femmes et de la famille

P. 203 SEXUALITE ET HANDICAP La capacité à vivre les sentiments et la sexualité enrichit l’existence, participe au plaisir, au désir de vivre. C’est l’alliance du langage du corps, du cœur et de l’esprit qui collabore à une meilleure affirmation de soi, aide à être moins seul(e) et à se développer comme homme ou femme. Cependant, lorsqu’on vit avec un handicap, accéder à la sexualité au sens large (intimité, sensualité, vie affective) n’est pas facile. Bien que l’égalité des droits soit aujourd’hui reconnue, la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap reste un sujet tabou qui suscite des représentations sociales, culturelles et psychologiques très fortes au niveau individuel ou collectif. Pour de multiples raisons, elle est principalement perçue comme inexistante (angélisation et infantilisation de la personne handicapée), ou dérangeante, voire déviante. Les professionnels et les proches ne sont pas épargnés par ces préjugés. Les personnes en situation de handicap leur renvoie à la représentation de leur propre corps altéré, à la représentation de ce corps par les autres : comment peut-il être perçu comme un objet de désir ? Prendre conscience de ces représentations collectives et individuelles est une première étape pour aborder la question de façon à la fois distanciée et humaine. Prendre conscience de ces représentations collectives et individuelles est une première étape pour aborder la question de façon à la fois distanciée et humaine. LA TRANSITION MÉDICALE OU CORPORELLE Les bloqueurs de puberté ont pour effet de mettre la puberté en veilleuse. Les menstruations s’arrêtent, les poils et la pomme d’Adam ne pousseront pas ou ne pousseront plus. Ces changements sont réversibles et permettent une plus longue exploration du genre, sans pression ajoutée au développement des caractéristiques sexuelles secondaires indésirables Le traitement hormonal de la dysphorie de genre consiste à l’administration de l’hormonothérapie afin de permettre le développement des caractères sexuels secondaires du genre désiré et la suppression de l’expression phénotypique du sexe non désiré. Par exemple, la prise de testostérone chez le garçon trans augmentera la pilosité, et notamment au visage. Les chirurgies de confirmation de genre, comme la mastectomie (réduction ou ablation des seins), la féminisation faciale, l’augmentation mammaire, l’hystérectomie (enlèvement de l’utérus), la vaginoplastie ou la phalloplastie modifient le corps de façon permanente. Pour tout renseignement : Centre d’Information Droits des Femmes et Égalité (ex-MCF) de la province Sud - Tél. 20 37 40

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