Sexualité maternité parentalité au féminin

P. 27 Mission à la condition féminine de la province Sud LE SIDA, ON EN PARLE ENCORE TROP PEU Témoignage Le silence actuel qui règne en Nouvelle-Calédonie au sujet du VIH, des IST et des autres risques liés à la sexualité est coupable. En effet, les ressources sont mal connues, d’autres disparaissent. Les moyens financiers alloués à la communication grand public et aux programmes se réduisent. On parle peu des préservatifs. Les soignants voire certaines institutions se préoccupent peu des IST et du VIH, laissant croire que grâce au traitement, le VIH a régressé... En fait l’épidémie se poursuit en silence, les IST se développent. Certes les patients VIH/SIDA sont mieux soignés et tombent peu malades. Ils sont donc peu demandeurs de soins et d’hospitalisations quand ils sont bien suivis et observants avec leur traitement. Cependant, à l’association Solidarité SIDA-NC, les patients VIH/SIDA que nous rencontrons témoignent de leurs difficultés, des discriminations dont ils sont victimes et soulignent le peu de communication médiatique sur le thème du VIH/SIDA en Nouvelle-Calédonie. Ainsi les soignants oublient de dépister et les populations ne s’en préservent que peu ou mal. Et quand une personne découvre son VIH en dépistage ou à l’hôpital voire en réanimation, il est parfois fort tardivement pris en charge et avec le risque non négligeable que cette personne ait transmis à ses partenaires le VIH, au fil des années sans le savoir, eux-mêmes ignorant avoir été contaminés et transmettant à leur tour à leurs nouveaux partenaires… C’est pourquoi il est indispensable d’aller à la rencontre des jeunes non seulement pour les prévenir des dangers d’une sexualité non réfléchie et « immature » car à risque (et l’on sait que certains risques nous suivent toute la vie par leurs conséquences), mais aussi pour leur dévoiler les secrets d’une « sexualité plaisir et épanouie ». Isabelle Monchotte Vice-présidente de Solidarité Sida

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