Les femmes ne sont pas les seules à être esclaves de leur horloge biologique. La qualité du sperme baisse avec l’âge, devenir père devient ainsi plus difficile. P. 39 Mission à la condition féminine de la province Sud Objet d’une vive polémique à ses débuts, la Procréation médicale assistée (PMA) s’est au fil des ans imposée comme un traitement efficace. Depuis la venue au monde en 1978 du premier bébé éprouvette, la Britannique Louise Brown, cinq millions de bébés sont nés dans le monde grâce aux techniques de Fécondation in vitro (FIV), selon des estimations de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE). Par « assistance médicale à la procréation », on entend les pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro, la conservation des gamètes, des tissus germinaux et des embryons, le transfert d’embryons et l’insémination artificielle (art. L. 2141-1 du Code de la santé publique dans sa version applicable à la Nouvelle-Calédonie). Pour pouvoir avoir recours à la procréation médicale assistée, le caractère pathologique de l’infertilité doit être médicalement diagnostiqué. L’homme et la femme formant le couple doivent être vivants, en âge de procréer et donner leur consentement préalable au transfert des embryons ou à l’insémination. LA PROCRÉATION MÉDICALE ASSISTÉE Parmi les 800 000 bébés nés en France en 2015, un sur vingt avait une mère âgée de 40 ans ou plus. La proportion de femmes de plus de 40 ans enceintes est en constante augmentation dans la plupart des pays développés. À 25 ans, une femme a 25 % de chances de devenir enceinte à chaque cycle, alors que cette probabilité tombe à 6 % à la quarantaine. Les femmes peuvent avoir recours au don d’ovocytes et à la Fécondation in vitro (FIV), mais son taux de succès baisse nettement après 35 ans jusqu’à devenir presque négligeable dès 42 ans. Donner naissance à un enfant après 40 ans présente également des risques : taux plus élevé de fausses couches, anomalies chromosomiques, accouchement prématuré. LA GROSSESSE TARDIVE À noter : En France, 5 à 10 % des couples rencontrent des difficultés pour accéder à une grossesse tant désirée. Dans plus d’un tiers des cas, l’infertilité masculine est à l’origine de ce problème.
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