Sexualité maternité parentalité au féminin

Suite témoignage P. 60 Anne-Marie Mestre, gynécologue, présidente de SOS Violences sexuelles depuis 1996 Nouvelle-Calédonie 150 nouvelles victimes de violences sexuelles, également réparties sur le territoire : 1/3 dans le Grand Nouméa, 1/3 dans les villages de brousse, 1/3 en tribu et ce, toutes ethnies et catégories sociales confondues. Elles ont entre 18 mois et 77 ans ! Les 2/3 sont mineures au moment des faits et parmi elles, les 2/3 ont moins de 15 ans. Une victime sur cinq est un garçon. Les 2/3 des auteurs de violences se trouvent dans le cercle familial, un tonton, un grand-père ou le concubin de la mère. Mais comme pour les violences conjugales, la parole commence à se libérer. Les jeunes filles osent plus en parler et hésitent moins à porter plainte. L’association SOS Violences sexuelles est née, en 1992, de la réflexion d’un magistrat qui avait constaté que de plus en plus de victimes ne se satisfaisaient plus du jugement coutumier et souhaitaient porter plainte au tribunal. Il a alors lancé une réflexion multi-partenariale et a créé l’association, dont Marie-Claude Tjibaou a été présidente de 1992 à 1996, pour leur venir en aide. SOS Violences sexuelles écoute les victimes et leur fait prendre conscience qu’elles ne sont pas seules. Elle les accompagne dans leurs démarches de dépôt d’une plainte, auprès du tribunal, de signalement auprès du procureur de la République et surtout pendant le déroulement du procès. Pour toucher le plus de monde possible, SOS Violences sexuelles se déplace dans les écoles, les collèges, les lycées et l’université pour sensibiliser les jeunes, voire même les écouter s’ils en manifestent l’envie. Pour en savoir plus : SOS Violences sexuelles - 14, rue de Sébastopol - Centreville - Nouméa – Tél. 25 00 04 - numéro vert 05 11 11 sosvsexuelles@lagoon.nc SOS VIOLENCES SEXUELLES

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=