Sexualité maternité parentalité au féminin

P. 61 Mission à la condition féminine de la province Sud Près d’un tiers des Calédoniennes ayant déjà eu des relations sexuelles a déjà eu une interruption volontaire de grossesse (IVG), sans différence selon la province de résidence ou la tranche d’âge. La majorité (71 % des femmes concernées) n’a eu qu’une seule IVG. 23 % en ont eu deux et 6 % en ont eu plus de deux. L’âge de la première IVG varie entre 14 et 49 ans. L’âge médian est de 21 ans et 2 mois. La proportion de femmes ayant eu recours à une IVG a augmenté entre 2010 et 2015, passant d’une femme sur quatre chez les 18-67 ans à près d’une femme sur trois chez les 18-60 ans. Le nombre d’IVG par femme ayant eu recours à une IVG est resté comparable entre 2010 et 2015 : en 2010, 72 % d’entre elles déclaraient une IVG et 23 % en déclaraient deux, elles sont, en 2015, respectivement 71 % et 23 %. (Source : Baromètre santé adulte 2015 de l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie) En province Nord, 19 % des jeunes femmes sexuellement actives ont subi une IVG contre 17 % des jeunes femmes non kanak. Pour 100 conceptions, il y a 29 IVG. L’IVG ne peut intervenir qu’avant la fin de la 12e semaine de grossesse (soit 14 semaines après le 1er jour des dernières règles). Les démarches doivent donc être effectuées le plus rapidement possible. L’interruption volontaire de grossesse ne peut être pratiquée que par un médecin après le respect de plusieurs étapes : – La première visite au cours de laquelle la femme est informée des méthodes médicales et chirurgicales d’interruption de grossesse, des risques et des effets secondaires potentiels ainsi que des dispositions légales. – L’entretien social préalable est un entretien particulier au cours duquel une assistance ou des conseils sont apportés à l’intéressée. Pour la femme mineure non émancipée, cette consultation préalable est obligatoire et l’organisme concerné doit lui délivrer une attestation de consultation. Si elle exprime le désir de garder le secret envers les titulaires de l’autorité parentale ou de son représentant légal, elle doit faire le choix d’une personne majeure qui devra l’accompagner dans sa démarche. L’INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE (IVG) « Si l’enfant une fois né est rarement rejeté et donne à sa mère, avec son premier sourire, les plus grandes joies qu’elle puisse connaître, certaines femmes se sentent incapables, en raison de difficultés très graves qu’elles connaissent à un moment de leur existence, d’apporter à un enfant l’équilibre affectif et la sollicitude qu’elles lui doivent. À ce moment, elles feront tout pour l’éviter ou ne pas le garder ( ... ) Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. » Simone Veil, extrait du discours prononcé à l’Assemblée nationale le 26 novembre 1974

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=