P. 65 Mission à la condition féminine de la province Sud pas facile pour les filles qui ont une réelle volonté d’émancipation, de reconnaissance de leur parole. Le travail de prévention et de connaissance des droits n’est pas fait. Or la frustration engendre la violence puis le rejet et la marginalisation. Violences, désocialisation sontils les seuls problèmes que vous abordez ? Il y a les problèmes sociaux mais aussi les problèmes psychiatriques comme la schizophrénie, qui entraînent un rejet familial avec une incapacité de gérer l’enfant. La première année de vie d’un enfant est cruciale. Les difficultés initiales auront à terme une incidence sur son adaptation sociale et par ricochet sur la santé publique. Parce qu’on n’a pas pris de mesures pour prévenir, on crée de la désociabilisation, de l’associalisation et donc de l’échec scolaire et professionnel, puis conjugal. Nous effectuons un travail de réconciliation avec leur entourage familial et clanique en vue de leur sortie. La famille d’accueil est un relais pour sortir un enfant d’une situation de maltraitance ou d’un foyer dans lequel il grandit sans contexte familial. Le placement décidé par le juge pour enfant ou sur décision administrative, est transitoire. L’objectif est que l’enfant revienne le plus tôt possible, et dans de bonnes conditions, dans sa famille naturelle, sinon dans l’entourage familial d’origine. Les présidents des provinces sont juridiquement responsables de chacun des enfants dépendants de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Ils agréent une personne à devenir « famille d’accueil » sur proposition de la commission de l’ASE qui donne son avis après des évaluations psychologiques, sociales et médicales du demandeur au regard des exigences règlementaires. La « personne accueillante » doit s’engager à garantir les règles d’hygiène corporelle et la santé mentale de l’enfant, concourir à son éveil, aborder les thématiques de santé sexuelle, conduire son éducation sans rupture avec la culture d’origine, respecter l’éducation religieuse de la famille naturelle et conserver le lien avec la famille génétique. En 2017, une délibération de la province Sud a précisé les conditions d’accueil des enfants et amélioré l’identification des familles ainsi que leur formation. LES FAMILLES D’ACCUEIL
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