Sexualité maternité parentalité au féminin

P. 67 Mission à la condition féminine de la province Sud Kathy, 26 ans, mère à 15 ans Si j’avais un conseil à donner aux jeunes filles, je leur dirais : « Il n’est pas facile d’élever un enfant quand on n’a pas le soutien de la famille, mais on sait en son for intérieur qu’on va s’en sortir. Mon fils, c’est ma force, ma motivation. » Je suis fière d’avoir été maman si jeune, mais je veux dire aux autres filles de faire attention. Si il y a un accident, il faut accepter l’enfant. C’est un cadeau, c’est un être humain. Si je n’avais pas eu mon fils, je serais en train de zoner. Dans les moments difficiles, il m’a donné la force d’aller jusqu’au bout, le courage de persévérer. Mon fils est fier de moi. Il me demande souvent à quel âge j’ai accouché et si c’est à cause de lui que j’ai arrêté l’école. Quand il sera plus grand, je lui parlerai de la contraception. J’ai peur qu’il fasse comme moi, qu’il soit papa à 15 ans, je lui dirai aussi de ne pas laisser tomber les filles. » À savoir : Créée en 2010, l’École de la réussite accueille les jeunes de 18 à 26 ans sans diplômes ni qualifications et s’attache à les aider dans leur insertion sociale et professionnelle. Plus de la moitié des jeunes filles qui y suivent une formation ont été ou sont encore victimes de violences et se battent pour s’en sortir. Courriel : secretariat@e2c-psud.nc Tél. 25 16 60 Le plus dur, c’est le regard des autres, les questions étonnées que l’on posait dans mon dos. À la tribu, on parlaitmal de moi. On disait que c’était uniquement de ma faute.

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