Le travail au féminin

Femmes kanak dans le monde du travail Longtemps cantonnées dans leur rôle d’épouse et de mère, les femmes kanak sont désormais très impliquées dans le monde du travail. La construction des usines métallurgiques du Nord et du Sud de la Grande Terre et le développement du tourisme (accueil chez l’habitant, tables d’hôtes) leur ont offert de nombreuses possibilités d’accéder au salariat ou de créer leur propre entreprise. Pour certaines, l’éclatement des couples et la nécessité de gagner de l’argent pour élever leurs enfants et payer un loyer les ont poussées à trouver un travail. Mais de plus en plus souvent, les femmes kanak, qu’elles soient en couple ou célibataires, éprouvent le besoin de travailler pour s’affirmer et assumer leur besoin d’autonomie. Et elles n’hésitent pas à se lancer à leur propre compte. Les femmes représentent désormais 47 % des Kanak ayant un emploi (45 % en 2009). Elles s’intéressent de plus en plus au statut d’auto-entrepreneur (patenté en NouvelleCalédonie) qui leur permet d’avoir une activité professionnelle, donc des revenus, tout en pouvant s’occuper de leur famille et assurer les activités coutumières. Quels métiers exercent-elles ? — employés de service aux particuliers (femme de ménage, garde d’enfants…) — employées de la fonction publique (agent administratif…) — enseignants du primaire — ouvriers non qualifiés de type artisanal (couturière, commis de cuisine, jardinier…) Sur 100 femmes kanak, 44 ont une activité agricole pour leur consommation personnelle. Sur 100 qui ont un emploi, 34 conservent une activité agricole parallèle pour leur autoconsommation. « Mai 2016 : Fabienne Waïa prête serment devant la Chambre territoriale des comptes. Elle est la première Kanak à accéder au poste d’agent comptable des établissements publics. » P. 32

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